Recyclage : Marc Péna change de branche
Pascal Sécula, puis Jean-Michel Boulmier succédaient à Daniel Belthé quelques années plus tard. Puis ce fut au tour de Marc Péna, agronome de formation, se régalant de botanique, n'ayant donc pas été le dernier à s'interesser à la valorisation du déchet vert (compost), de se présenter et d'être élu à la tête de la structure que l'on appelait volontiers (mais amicalement), le syndicat fourre tout... Nous sommes en 2002.
Que de chemin parcouru depuis lors, par ces passionnés, un tantinet têtus (formule affectueuse et non pas « critiqueuse »), menés par un Marc Péna convaincu d'être sur la bonne voie, qui ont martelé d'années en années des arguments dont il n'y avait pas grand chose à jeter... jusqu'à l'obtention de premiers résultats prometteurs.
Quelque temps plus tard, en effet, la normalisation du compost entre en piste... et s'impose peu à peu : plus question de mélanger les genres, de proposer tout et n'importe quoi aux agriculteurs et autres horticulteurs. La formule générique ne doit plus être de mise : le compost se doit d'être normé, d'une qualité donnée (avec traçabilité) et régulière, afin d'en faciliter le débouché et pouvoir le proposer comme un amendement organique effectif et n'ayant rien d'ordinaire.
Autre victoire que celle de l'après Grenelle, quand Nathalie Kosciusko-Morizet reprend presque à la lettre, dans ses conclusions, les propos tenus par le président de Valordec, soulignant que grâce au CSR, qui constitue un excellent moyen pour éviter des tonnages de déchets mis en décharge, il est possible de fournir de l'énergie made in France, à un prix attractif, aux industries qui pourraient ainsi, mieux maîtriser leurs coûts... C'est sans compter que la ministre de l'époque reconnaissait par là même, que le recyclage pouvait être une voie de traitement des déchets à grande échelle, mettant ainsi en place le rôle fondamental que peut avoir Federec...
Le raisonnement a fait son chemin ; à telle enseigne que pas plus tard que la semaine dernière, le ministère aurait retenu quelques pistes favorables aux recycleurs des déchets du BTP (qui étaient membres à part entière de Valordec, avant de bénéficier d'une branche bien à eux), mais également aux producteurs de CSR... à la grande satisfaction de Marc Péna qui quitte la tête de Valordec (et change de branche puisqu'il devient vice-président de Formarec, 100% dédié à la formation dans les métiers du recyclage), heureux du travail accompli, ravi d'avoir avec ses pairs, obtenu peu à peu une écoute bien méritée, puisque sur le terrain, on n'a jamais cessé de bosser, histoire de démontrer que l'on sait ce que l'on fait, à savoir jamais de l'à peu près...
Jean-Pierre Luthringer (Praxy) qui faisait équipe avec Marc, en qualité de membre du conseil d'administration de Valordec, prend la suite. Nul doute qu'il aura à cœur de rester sur la voie qui a été tracée par ses prédécesseurs, depuis la naissance du syndicat …