Carbios (société de chimie verte développant des technologies pour la valorisation des déchets plastiques et la production de biopolymères) annonce une avancée majeure, avec l'optimisation de son procédé de recyclage enzymatique du PET (polyéthylène téréphtalate). A la clé : un niveau de performance renforçant sa compétitivité et une accélération de la phase d’industrialisation...
En mars dernier, Carbios avait annoncé avoir découvert une enzyme particulièrement efficace pour dégrader les plastiques PET en leurs monomères d'origine : le PTA (acide téréphtalique) et le MEG (mono éthylène glycol) [voir notre article].
Suite à ces avancées, un travail d’optimisation de l’enzyme utilisée a été entrepris avec le soutien des équipes de Toulouse White Biotechnology (TWB), et en particulier du Laboratoire d’Ingénierie des Systèmes Biologiques et des Procédés (LISBP). Une étude de modélisation moléculaire a ainsi été menée afin d’analyser les relations entre la structure tridimensionnelle de cette enzyme et son efficacité, permettant de proposer des cibles pour en améliorer les performances.
A l'arrivée, la durée de l’hydrolyse a été divisée par 3, et un taux de conversion du PET de 97% a été obtenu après 24 heures de réaction. Un tel résultat permet d’optimiser la rentabilité du procédé et d’accroître significativement les flux de déchets PET pouvant être traités par voie enzymatique. "Nous sommes les premiers au monde à atteindre un tel niveau de performance dans le recyclage biologique des plastiques PET", souligne Alain Marty, Directeur Scientifique de Carbios. "Nos travaux constituent une avancée majeure qui permettra à toute l’industrie plastique d’engager une transition responsable vers un véritable modèle d’économie circulaire".