C'est Noël, l'heure de mettre les pieds dans le plat, au vu d'une situation économique délicate... qui génère une inquiétude évidente chez les régénérateurs de plastique. Deux facteurs associés sont à l'origine des difficultés rencontrées par les professionnels ; la détérioration de leur situation est générale et va bien au-delà des territoires concernés par l’extension des consignes de tri actuellement testée dans le cadre de l’expérimentation menée par Eco-Emballages...
Arténius PET Pacckaging Europe, France Plastique Recyclage, Freudenberg-Politex, NordPalPlast, Sorepla, Régène Atlantique et Wellman, tout autant que la Fédération des Entreprises du Recyclage (Federec) officalisent en cette fin d'année leur inquiétude pour l'avenir du recyclage du PET (Poyéthylène Téréphtalate - matière plastique dont on fait en particulier les bouteilles et flacons d’eau, de sodas et de jus de fruit) en France.
Cette inquiétude est en effet partagée par l’ensemble des acteurs opérationnels de la chaîne du recyclage, à savoir les entreprises qui réalisent le tri et la reprise des plastiques issus de la collecte sélectives des ménages, dont le PET représente environ 75%, ainsi que par les régénérateurs de PET qui transforment ces flux pour en faire des matières premières de qualité.
2 facteurs principaux sont à l’origine des difficultés rencontrées :
D’une part, la forte baisse de prix qu’a connu le PET « vierge », issu de la pétrochimie, depuis le début de l’année 2013, s’est encore accélérée sur le dernier trimestre. Elle a eu pour effet une baisse très significative des prix de vente des matières premières PET issues du recyclage. Cette évolution intervient alors que la situation économique des recycleurs de PET était déjà très fragile. Cette situation devrait amener un ajustement immédiat à la baisse du prix des balles de flacons et bouteilles PET reprises auprès des centres de tri de collecte sélective, ajustement qui ne se réalise que partiellement du fait du manque du manque de volume de balles disponible sur le marché. Cette tension sur les balles est structurellement liée à la faiblesse de la collecte des plastiques auprès des ménages, celle-ci représentant seulement 50% de la quantité de bouteilles en PET mise sur le marché.
D’autre part, depuis deux ans, les professionnels constatent une dégradation globale de la qualité des matières issues du tri des emballages plastiques. Cette détérioration est générale et va bien au-delà des territoires concernés par l’extension des consignes de tri actuellement testée dans le cadre de l’expérimentation menée par Eco-Emballages.
Pour tenir compte de cette situation difficile, les régénérateurs de PET et Federec souhaitent voir confirmer l’engagement de l’ensemble des acteurs de la chaine du recyclage, et en particulier celui des pouvoirs publics, à soutenir la filière du recyclage des plastiques et du PET. C’est la contrepartie indispensable aux investissements importants qui ont été réalisés par les acteurs opérationnels du recyclage dans le tri et la régénération.
Enfin, les régénérateurs de tri et la fédération souhaitent que soit à nouveau affirmé le principe de la qualité des matières plastiques sortantes des centres de tri, qualité qui est la clé d’un recyclage performant et compétitif. Dans cette perspective, la prise en compte des retours exprimés par les acteurs opérationnels concernant la pertinence et les modalités et de l’extension des consignes de tri est maintenant impérative pour assurer l’avenir de cette filière.