L’Ademe vient de publier les 26 lauréats de la seconde édition de l’appel à projets "Objectif Recyclage PLASTiques" (ORPLAST - voir notre article). Ouvert de mi-juillet à fin novembre 2017, il vise à soutenir l’intégration de matières plastiques recyclées dans la production industrielle, dans une logique d’économie circulaire et de préservation des ressources...
Le dispositif ORPLAST soutient financièrement l'intégration de matières plastiques recyclées (MPR) par les plasturgistes ou transformateurs. Ce dispositif combine :
le soutien conjoncturel d’aide à l’approvisionnement de MPR, nécessaire en raison d’un cours du pétrole très fluctuant ;
la structuration de la filière : avec le soutien aux études de faisabilité, des tests d’intégration de MPR dans les procédés industriels, l’aide à l’investissement pour la modification durable des systèmes de production (ce qui permet par ailleurs de les rendre compatibles avec l’usage de MPR ou d’augmenter le taux d’incorporation).
Dans le cadre d’une deuxième édition, les acteurs de la filière (TPE, PME et grandes entreprises) se sont mobilisés pour répondre au dispositif. Ils sont représentatifs des principaux secteurs utilisateurs de la filière plastique, notamment BTP, emballages (embouteillage, films...) et automobile. L’Agence a sélectionné 26 projets qui seront prochainement financés pour un montant total de 6 M€ d’aide, ce qui représente un volume d’activité d’environ 53 M€. Une liste complémentaire de 15 projets a également été établie, dont le financement sera décidé ultérieurement, fin 2018 ou début 2019. L’objectif est de permettre à la filière de recycler tous les plastiques grâce notamment à la réalisation de tests d’intégration de MPR et les investissements réalisés sur les outils de production.
"Ce soutien structurel représente près de 90% de l’aide apportée aux 26 projets retenus et générera une augmentation de capacité d’incorporation de 80.000 tonnes de matières plastiques recyclées d’ici 3 ans", souligne l'Ademe. De plus, le dispositif génère un effet levier important avec des conséquences positives en termes d’emploi (maintien d’activité et création d’environ 120 postes) et en termes de volumes supplémentaires de plastiques recyclés intégrés dans l’industrie (80.000 tonnes). Le dispositif a permis de faire émerger des dossiers particulièrement innovants. Certains ont l’ambition d’incorporer de la MPR dans de nouvelles applications, voire même d’intégrer certaines résines recyclées qui ne connaissent pas ou peu de débouchés actuellement.