Recyclage : que faire des déchets glycérinés ?
Des chercheurs russes ont récemment analysé les déchets industriels pouvant contenir de la glycérine et leur éventuelle valorisation. Selon eux, un tel recyclage ne devrait pas utiliser de cultures génétiquement modifiées, mais des associations naturelles de microbes : seule cette technologie permettra de réutiliser de manière économiquement rentable les déchets contenant de la glycérine...
Les déchets contenant la glycérine sont, entre autres, formés dans la production de biocarburant, des produits alimentaires, de la distillation du bioéthanol et dans la production de biodiesel. Ce sont généralement des mélanges de glycérine non épurée et d'autres composés ; l'épuration est possible par des méthodes chimiques et utilisées ensuite dans des branches d'industrie diverses. On peut par exemple obtenir des polyhydroxyalkanoates (PHA), semblables en tout point aux plastiques issus du pétrole, mais biodégradables. Les PHA sont actuellement utilisés dans la médecine, l'industrie alimentaire et l'agriculture.
Il est possible de traiter ces déchets grâce à des microorganismes. Le processus de biotransformation de la glycérine peut avoir lieu dans des conditions tant anaérobiques qu'aérobiques (une condition aérobique est un milieu saturé en oxygène comme par exemple l'air ambiant). Les entereobacteria, clostridia, cytobacteria et d'autres groupes de microorganismes sont capables d'oxyder et faire fermenter la glycérine.
La technologie de recyclage suggérée permettrait d'obtenir environ 270 kilogrammes de biodiesel, 10 kilogrammes de PHA et environ 700 kilogrammes d'additifs à partir d'une tonne de décharge. Ainsi, la production de 1 kilogramme de PHA coûtera environ 6 euros, un prix tout à fait acceptable pour un industriel.