Recyclage / Rapport Vernier : la CME tire la sonnette d'alarme
Selon la CME, certaines des propositions de ce rapport ne sont pas sans risques, quant à l’atteinte des objectifs et à l’équilibre économique de la filière de recyclage, laquelle est incontournable en matière d’économie circulaire. Parmi les sources d'inquiétude des professionnels, la création de nouvelles filières REP, qui vont se substituer à des dispositifs "existants et éprouvés", pour les déchets des entreprises, et "notamment les déchets issus du BTP", alors qu'il existe des alternatives plus simples.
La CME pointe également le risque de voir confier la vente des matières premières issues du recyclage, à des intermédiaires inexpérimentés ; ce point est jugé crucial car le savoir faire des professionnels serait clairement remis en question alors même que c'est l'expérience qui leur permet de trouver chaque jour la meilleure opportunité de valorisation dans un marché mondial des matières.
La CME regrette par ailleurs le "manque de représentation des entreprises du recyclage au sein des instances de gouvernance, tout autant que "l’absence de prise en compte de la dimension industrielle du recyclage", alors que les entreprises membres de la Confédération investissent plus d'un milliard d'euros par an dans leurs installations, tout en développant l'innovation et le maintien, voire la création d'emplois, non délocalisables.
"Nos entreprises mettent en œuvre au quotidien les filières REP et investissent dans un outil industriel performant", expose Dominique Maguin, qui préside la CME ; "si ces mesures étaient reprises, nous ne pourrions plus jouer pleinement notre rôle et contribuer au développement du recyclage en France"...