Portée principalement par la hausse des cours du plomb et du zinc ainsi que par des niveaux de production élevés, l'entreprise dédiée au recyclage des batteries automobiles notamment, affiche une solide croissance sur l'année qui vient de s'achever... avec un chiffre d’affaires à 450,3 millions d’euros, en hausse de 18% par rapport à 2016. Le chiffre d’affaires du quatrième trimestre 2017 accuse en revanche un tassement (-4%), à 112,7 millions...
Pour ce qui touche le zinc, + 35% par rapport à 2016. « Malgré la correction du deuxième trimestre et un plus bas enregistré à la fin de cette période, elle est restée supérieure à son niveau de 2016 puis a fortement augmenté au troisième et au quatrième trimestre 2017. À titre de rappel, les cours du zinc ont accusé un net repli au premier semestre 2016 pour connaître ensuite une très forte hausse au second semestre ».
Sur la même année de référence, la parité moyenne €/$ a légèrement augmenté (+2%), à 1,1295 contre 1,1067 en 2016.
Dans ce contexte, le recycleur affiche un chiffre d’affaires consolidé de 450,3 millions d’euros, en hausse de 18% par rapport à 2016 ; retraité, celui-ci atteint, les 476,5 millions d’euros, en progression de 19% par rapport à 2016. Le 4ème trimestre 2017 fait apparaître un recul de 4% par rapport au quatrième trimestre 2016, à 112,7 millions d’euros, (pour un CA retraité de 120,1 millions d’euros, en repli de 3% par rapport à la même période de 2016.
Le plomb reste à 72% du CA, un élément de poids pour l'entreprise : il a généré 324,1 millions d’euros, « en hausse de 16% par rapport à 2016 grâce à la forte hausse des cours du plomb et à un très bon niveau de production par rapport à 2016 ».
De fait, les usines de traitement de Recylex S.A. en France et de Harz-Metall GmbH en Allemagne ont recyclé plus de 137 100 tonnes de batteries usagées, soit une amélioration significative par rapport à 2016, en raison d’une meilleure disponibilité des matières à recycler, avec pour conséquence directe « un mix d’approvisionnement de la fonderie qui a évolué au profit des matières recyclées, tandis que la production de plomb de la fonderie de Weser-Metall GmbH a augmenté de 5% à 122 600 tonnes en 2017 (malgré l’impact du grand arrêt de maintenance programmé réalisé au premier semestre 2017) ».
Avec 22% du chiffre d'affaires, le zinc a rapporté 98,4 millions d’euros, en progression de 34% par rapport à 2016 (124,6 millions d’euros, en hausse de 35% en version retraitée). « Malgré l’arrêt de maintenance programmé de la filiale Harz-Metall GmbH réalisé au premier semestre 2017 (aucun arrêt en 2016), le chiffre d’affaires de l’activité de « recyclage des poussières d’aciéries » a progressé, principalement en raison de la forte hausse du cours du zinc ; la production totale d’oxydes Waelz (incluant 100% de la production de Recytech S.A.) a progressé de 1%, à 73 270 tonnes en 2017, tandis que le CA de l’activité de recyclage des déchets de zinc a également progressé, principalement en raison de l’appréciation du cours du zinc ».
L’activité de recyclage des déchets de zinc se porte bien elle aussi, grâce à la bonne tenue du cours du zinc et la production d’oxydes de zinc de la filiale allemande Norzinco GmbH est restée stable à 23 875 tonnes.
« Au dernier trimestre de l'année écoulée, le chiffre d’affaires du segment a atteint 24,0 millions d’euros, en progression de 15%... La filiale allemande Norzinco GmbH a néanmoins été provisoirement impactée par une opération de maintenance programmée et par une baisse temporaire des volumes vendus».
Du côté Métaux Spéciaux (3% du CA global de l'entreprise), on assiste à un tassement de 5% , PPM Pure Metals GmbH ayant réalisé un chiffre d’affaires de 14,2 millions d’euros, un recul qui s’explique principalement par la baisse des ventes de germanium et de gallium, en volumes et en prix. Toutefois, les ventes d’arsenic de haute pureté se sont nettement redressées, tant en volume qu’en prix, par rapport à 2016.
Avec également 3% du CA gloabl, le segment plastiques affiche un – 12%, avec 13,6 millions d’euros. « Dans un contexte toujours difficile, C2P en Allemagne a enregistré une nette contraction des volumes vendus tandis que les ventes de C2P en France ont mieux résisté grâce à sa stratégie de montée en gamme. En 2017, la production de polypropylène recyclé du Groupe s’est élevée à 13 260 tonnes, en baisse de 10% par rapport à 2016. Pour les mêmes raisons, le chiffre d’affaires du segment est ressorti à 3,4 millions d’euros au quatrième trimestre 2017, en repli de 15% par rapport au quatrième trimestre 2016 ».
« Le groupe a affiché de bonnes performances en termes de chiffre d’affaires tout au long de l’année 2017, portées et par la progression des cours des métaux, et par par de bons niveaux de production. Malgré un contexte difficile au premier semestre, toutes les équipes ont redoublé d’efforts et nous nous sommes particulièrement engagés à renforcer la confiance de tous nos partenaires commerciaux », a conclu Sebastian Rudow, qui a succédé à Yves Roche au poste Président-Directeur Général du groupe en novembre dernier. « Depuis mon arrivée, je me suis rendu dans toutes les usines en France et en Allemagne afin de rencontrer les équipes. Cela a encore renforcé ma conviction du fort potentiel du Groupe et ma volonté de le faire aller de l’avant. Pour pérenniser ses performances, Recylex doit s’ouvrir à la nouvelle ère industrielle en cours, agir de manière responsable avec des équipes motivées, en faisant preuve d’ouverture d’esprit mais aussi de créativité. La mise en service prochaine du nouveau four de réduction sera une première réalisation dans ce cadre, permettant d’améliorer nettement l’économie circulaire du plomb en Europe »...
Né en 1980 en Allemagne, le nouveau dirigeant est titulaire d’un diplôme en droit de l’université de Mannheim (Allemagne), ainsi que d’un Master de l’Université de Heidelberg (Allemagne). Il rejoint Recylex à un moment où le Groupe se transforme et franchit une nouvelle étape de son histoire, se tournant résolument vers l’avenir. « Après avoir surmonté bien des difficultés, comme la finalisation du plan de continuation et avec des performances financières retrouvées, Recylex est désormais prête à écrire une nouvelle page de son histoire avec Sebastian Rudow », a commenté Yves Roche. A la tête du Groupe depuis 2005, Recylex a en effet réalisé son virage stratégique pour devenir un acteur clé de l’économie circulaire européenne et s’est préparé pour son renouveau industriel, un pari qui n'était pas gagné d'avance, ce que n'a pas manqué de rappeler le Conseil d’administration de Recylex SA qui a tenu à « remercier chaleureusement Yves Roche pour son engagement et son courage au cours des douze années de son mandat, pendant lesquelles il aura efficacement conduit le redressement du Groupe pendant une période très difficile ».