Réduction des déchets : des actes concrets, vite !

Le 19/11/2009 à 14:48  

Réduction des déchets : des actes concrets, vite !
réduction des déchets A la veille du coup d'envoi de la Semaine européenne de la réduction des déchets (voir notre article), le Centre national d'information indépendante sur les déchets (Cniid) y va de son communiqué. Il y insiste sur le risque que les politiques publiques de réduction des déchets en France n'en restent au stade de simples déclarations d'intention...

La campagne Modecom de l'Ademe (voir notre article) atteste d'une diminution en toxicité des ordures ménagères (OM). Si le Cniid s'en félicite, il précise qu'il ne peut pas s'agir d'une fin en soi, mais seulement de la première étape d'une démarche qui se doit d'être la plus globale possible. A titre d'exemple, la mise en place du "Point rouge" pour les produits considérés en fin d'usage comme des déchets dangereux diffus doit nécessairement s'accompagner de l'abandon des produits toxiques au profit d'alternatives moins nocives.

"Le tri à la source des produits relevant des déchets dangereux est essentiel, mais il faut toujours avoir à l'esprit que des déchets dangereux même collectés séparément, comme c'est le cas pour certaines peintures, finiront dans un incinérateur avec tout le lot d'impacts environnementaux que cela engendre. La seule véritable solution réside donc dans le refus de ces produits, par le consommateur, ce qui fera d'ailleurs évoluer le marché", explique Sébastien Lapeyre, Directeur du Cniid.

logo Cniid Actuellement, le potentiel de réduction de nos ordures est de 150 kg par habitant et par an, soit près de 39% du poids de notre poubelle. "Ce chiffre confirme le manque d'ambition de l'objectif de réduction des ordures ménagères et assimilées issu du Grenelle Environnement (-7% sur 5 ans). Les collectivités qui s'empareront du dossier, via notamment les programmes locaux de prévention des déchets, pourront dépasser cet objectif", précise Wiebke Winkler, chargée de mission Réduction des déchets au Cniid. "Si tous ces efforts vont dans le bon sens, il est toujours indispensable d'agir en amont. Le Cniid demande à nouveau que des mesures nationales soient prises pour agir sur les producteurs et les distributeurs, en commençant par l'amélioration de la durabilité des produits ou le retour de la consigne pour réutilisation".