Réemploi et réparation : des secteurs en plein essor
Dans un contexte économique et financier tendu, les Français modifient leurs habitudes de consommation, en se tournant davantage vers le réemploi, la réparation et la réutilisation des objets. Afin de mieux comprendre ce phénomène grandissant, l’Ademe a étudié pour la première fois l’organisation et les activités des secteurs du réemploi, de la réparation et de la réutilisation...
Le réemploi, la réparation et la réutilisation contribuent au prolongement de la durée de vie des produits et participent à l’économie circulaire et à la réduction de la production de déchets. En 2012, près de la totalité des Français (98%) déclarent avoir déjà pratiqué le réemploi. On estime à 1 250 millions d’euros par an le chiffre d’affaires lié à ces secteurs.
Les structures de l’occasion, tels que les sites web de mises en relation vendeurs/acheteurs (en croissance depuis 2010), sont les plus plébiscitées par les consommateurs. Avec près d’un milliard d’euros, elles représentent 78% du chiffre d’affaires global. Par ailleurs, la mise en place d’un suivi et d’une formation du personnel régulier permet également aux réseaux spécialisés de l’ESS (Economie Sociale et Solidaire) comme Emmaüs de voir leur image s’améliorer et leur activité croître (+10 % depuis 2010).
Le marché de la réparation tire également profit de la crise économique : le nombre d’entreprises de réparation a augmenté de +26% tous secteurs confondus entre 2007 et 2011. La réparation automobile est le secteur le mieux représenté avec 60% des entreprises du secteur. Qu’ils souhaitent dépenser moins ou consommer différemment, les Français ont changé leur vision du réemploi, de la réutilisation et de la réparation des objets. L’impact sur l’environnement s’en fait d’ailleurs sentir : on estime qu’en 2011, 825 000 tonnes de déchets ont été évitées grâce au réemploi et à la réutilisation, participant ainsi au développement de l’économie circulaire.
"Les activités du réemploi, de la réparation et de la réutilisation évoluent, d’où l’importance d’apporter un éclairage réglementaire, de préciser la terminologie, de décrire les organisations en place mais également d’évoquer l’activité économique de ces secteurs et de présenter les principales perspectives de développement", indique l'Ademe. "Les efforts doivent être poursuivis pour favoriser ces nouveaux modes de consommation, notamment grâce à la promotion du réemploi ou à l’accompagnement des collectivités locales afin qu’elles développent des partenariats avec des structures spécialisées", ajoute l'Agence.
Pour plus d'informations et télécharger la synthèse "Réemploi, réparation, réutilisation - Données 2012", rendez-vous ici. Nous vous renvoyons également à notre brève de janvier dernier : La réparation, ou comment retarder l’apparition du déchet.