Réemploi et réparation : oui au durable, non au jetable !
Les Amis de la Terre lancent une opération 'Foyers témoins' pour promouvoir la réparation et l’allongement de la durée de vie des biens de consommation. "Il s'agit d'une invitation à nous interroger sur nos modes de consommation, pour peut-être réaliser qu’il n’est pas plus compliqué de réparer ou de privilégier le durable que d’acheter du jetable. Mieux, cela peut même avoir un intérêt économique", explique l'association...
Pendant 6 mois, les Amis de la Terre vont suivre et conseiller des foyers volontaires pour les aider à trouver des alternatives pour réparer, faire réparer ou s’équiper en biens durables. Difficultés et bonnes surprises feront l’objet de témoignages sous forme d’articles ou de vidéos afin d’essaimer conseils avisés et bonnes pratiques. Les résultats de cette opération seront dévoilés fin novembre 2014 lors de la Semaine Européenne de la Réduction des Déchets (voir ici).
"Donner une seconde vie à ses produits est un geste écologique et solidaire, car l’allongement de la durée de vie des produits, en plus de réduire notre production de déchets et notre consommation de ressources, crée du lien social et de l’emploi local. Par ailleurs, découvrir les dessous de ses appareils est aussi un bon moyen de comprendre les différentes stratégies des producteurs pour réduire la durée de vie de nos biens et d’y mettre un terme", souligne Camille Lecomte, Chargée de campagne 'Modes de production et de consommation responsables' aux Amis de la Terre.
Engagés depuis plusieurs années pour la réduction des déchets et l’allongement de la vie des produits, les Amis de la Terre dénoncent régulièrement les cas les plus flagrants d’obsolescence programmée et proposent des solutions concrètes pour donner une seconde vie à ses objets. Un annuaire de la seconde vie des produits a ainsi été lancé en 2012 sur le site www.produitspourlavie.org (voir notre article) ; en 2013, plusieurs journées de la réparation ont été organisées.
"L’adoption de la loi consommation de Benoît Hamon en mars dernier ne doit pas entériner la fin de la lutte contre l’obsolescence programmée et la victoire du jetable. Les avancées législatives ont été faibles : garantie à 2 ans, affichage de la durée ou de la date des disponibilités des pièces détachées. Ce sont désormais les alternatives citoyennes qui permettront d’aller plus loin pour que nos produits soient à nouveau 'conçus pour durer' et pour pousser les élus à soutenir le secteur du réemploi et de la réparation", indique l'association.