Région parisienne : en faveur de la collecte des biodéchets
Confiée à Inddigo, cette étude complète l’état des lieux en l’affinant et l’approfondissant à une échelle plus locale puisqu’elle concerne en particulier les commues de Aulnay sous bois et du Blanc-Mesnil…
Sur le territoire du syndicat d’équipement et d’aménagement des pays de France et de l’Aulnoye (SEAPFA) et sur Aulnay sous Bois, « les biodéchets produits par les activités économiques et qu’il serait possible de collecter sont évalués à 7 300 tonnes par an dont 90% relèvent des moyens et gros producteurs (industriels agro-alimentaires, restauration collective, hypermarchés). En extrapolant ce chiffre à l’ensemble de la zone de chalandise de l’unité de méthanisation projetée au Blanc Mesnil/Aulnay sous Bois, cela ferait 42 000 tonnes/an.
Concernant les ménages (le gisement visé en priorité par le projet de centre de méthanisation), l’estimation s’élève à 11 950 tonnes : 4 700 tonnes de biodéchets et 6 500 tonnes de déchets verts dans les secteurs pavillonnaires, qui peuvent être collectés ensemble et 750 tonnes de biodéchets en secteur grand collectif.
De là, sept scénarii sont envisageables…
« Au total, 7 scénarii ont été étudiés et soumis comme base de réflexion aux collectivités locales. Ne visant pas tous les mêmes producteurs, ils peuvent se compléter. Trois d’entre eux ciblent les ménages et relèvent de la seule compétence du service public : collecte en habitat pavillonnaire en bacs ou sacs, avec ou sans les déchets verts ; collecte en habitat collectif avec des points d’apport volontaire externalisés. Le scénario 4 prévoit la collecte en bacs auprès des petits producteurs (moins de 10 tonnes par an).
Les 5 et 6 ciblent les moyens et gros producteurs (10 à 200 tonnes par an) et prévoient la collecte traditionnelle en bacs ou avec échange et lavage de bacs. Le numéro 7 cible les très gros producteurs (plus de 200 tonnes par an) et les marchés forains avec une collecte par compacteur.
Les scénarii 4 et 5 peuvent relever du service public comme de prestataires privés »…
Et Gaëtan Rémond de conclure qu’au « vu des résultats de cette étude, et des simulations intégrant les coûts de traitement, aucun scénario n’est écarté à l’heure actuelle. Mais d’ores et déjà, plusieurs éléments sont favorables au projet de mise en place d’une collecte sélective des biodéchets : la proximité du site de traitement, les fréquences élevées des collectes actuelles, (qui permettent d’introduire une collecte de déchets organiques, en substitution) et la densité des activités économiques du territoire, qui maximise le gisement accessible »…
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source SyctomMag