REP : nouveau changement de président chez Dastri
Agréé par les pouvoirs publics pour la deuxième fois en décembre 2016, Dastri est financé en totalité par les industriels de santé (entreprises du médicament et fabricants de dispositifs médicaux). L'éco-organisme n'est certes pas le plus "gros" dans l'univers de la REP, mais il a sa place et non des moindres, en mettant à disposition des patients en auto-traitement et des utilisateurs d’autotests de diagnostic de maladies infectieuses transmissibles, une solution de proximité simple et sécurisée pour la collecte et l’élimination des déchets perforants qu’ils produisent et qui représentent un risque pour la collectivité (les piqûres et/ou coupures des agents travaillant dans la collecte et le tri des déchets pouvant s'avérer dangereuses pour des raisons évidentes).
Il y a moins d'un an, Matthieu Guéry succédait à Antoine Audry à la présidence de Dastri. Nous apprenons que fin avril 2018, ce dernier a cédé son siège Yannick Jégou, qui occupait la fonction d'administrateur de Dastri depuis 2012. Qu'on se rassure : aucun souci de santé à déplorer ou sévère problème interne qui aurait imposé une démission de Matthieu Guéry, mais l'application simple d'une dispositon statutaire.
Au titre des statuts en vigueur, le président, élu par le conseil d'administration, doit lui-même être membre de ce conseil en qualité de représentant d'une entreprise dans laquelle il travaille. Matthieu Guéry ayant bénéficié d'une opportunité professionnelle, il a quitté Novo Nordisk, membre du CA, pour une autre entité, adhérente de Dastri mais non élue au Conseil d'administration : dans ce contexte, il ne pouvait plus occuper la présidence de l'éco-organisme...
Agé de 39 ans, pharmacien, diplômé de l'Université de Nantes, le tout nouveau président de Dastri a consacré sa carrière à l’industrie pharmaceutique qu'il a débutée en 1997 chez Boehringer Ingelheim, sur un site de production où il a exercé des fonctions de management de la Qualité. Dix ans plus tard, il rejoignait le siège du laboratoire Lilly (Paris) pour assurer des fonctions similaires. En 2014, il était nommé Directeur de la qualité au sein du laboratoire Teva Santé, où il exerce actuellement ses activités. Il vient donc d'être élu Président de l'éco-organisme pour une durée de 3 ans, renouvelables.
Cela dit, il reste fort à faire au vu des nouveaux enjeux qui se profilent puisque les innovations technologiques s’accélèrent, ce qui contribue à faire évoluer la nature du gisement : « le virage ambulatoire, l’autonomisation des patients et la prévention (vaccination, diagnostic…) sont au premier rang des priorités de la Stratégie Nationale de Santé. Les modèles économiques sont challengés, notamment celui des officines qui sont un levier clé de notre filière. La sensibilité de l’opinion au risque environnemental, à la préservation des ressources et en faveur de l’éco-conception des produits augmente. Innovation, écoute, anticipation et pragmatisme seront plus que jamais des atouts pour répondre à ces défis »...