REP : Eco-emballages et Ecofolio resserrent les liens
Au demeurant, ce rapprochement est envisagé depuis environ deux ans, ce que n'ont pas manqué de confirmer Philippe-Loïc Jacob, qui préside Eco-Emballages, et Laurent Francony, président d'Ecofolio, qui souhaitent de concert, renforcer l'efficacité des filières papiers et déchets d'emballages ménagers sur le territoire français : « à l’issue de ces deux ans de coopération et de travaux menés en commun, nos deux sociétés ont constaté que pour pérenniser la dynamique positive et les résultats apportés par la REP depuis de nombreuses années, il est nécessaire aujourd’hui de repenser nos modèles traditionnels et de passer d’une logique de gestion des déchets à une logique industrielle de réutilisation de la matière».
« Nous avons la même orientation, favorable à la séparation des flux plastiques et papiers » laquelle accompagnerait la mise en effectivité de l'extension des consignes de tri, a par ailleurs rappelé Philippe-Loïc Jacob...
Dès lors que leur conseil d'administration respectif vient de donner leur aval aux deux structures éco-organisées, les discussions ébauchées vont pouvoir s'intensifier : un comité de pilotage a été mis en place pour ce faire, afin de formaliser le projet qui devrait être opérationnel dès 2017.
2017 sera également l'année de re démarrage d'une nouvelle période d'agrément (nouvelle période de 5 ans) pour chacune des deux filières, avec déjà, des projets de cahiers des charges, en cours de finalisation.
N'oublions pas que se profile aussi, la mise en place possible d'une forme de concurrence, via deux structures qui sollicitent leur agrément pour participer à la collecte sélective et au tri des mêmes déchets recyclables, à savoir Valorie (filiale du groupe européen Reclay) pour la filière déchets d'emballages, et ERP Landbell (ERP ayant été agréée s'agissant de la gestion des DEEE) pour les filières emballages et papier.
Un rapprochement d'Eco-emballages et d'Ecofolio aboutirait à la constitution d'un tandem très puissant, disposant de fonds colossaux, ce qui pourrait évidement mettre à mal, voire tuer dans l'oeuf, les petits nouveaux qui souhaiteraient venir marcher sur leurs plate-bandes... Reste au ministère de tutelle de faire savoir avec précision ce qui est souhaité au plus haut niveau de l'Etat : cela relèverait du non sens, en effet, que de donner un agrément à des sociétés concurrentes, si par ailleurs il leur était quasi impossible de travailler sur le terrain.