REP et Grand Débat National : trois éco-organismes s’impliquent

 Accélérer le déploiement de l’économie circulaire en France ; tel est l'un des objectifs affichés, dans la perspective de la future loi qui y sera consacrée, par le Gouvernement. Dans ce contexte, et dans le cadre du Grand Débat National, trois éco-organismes, Ecologic, Screlec et Valdelia, apportent leur pierre à l'édifice : ensemble, ils ont réuni une soixantaine d'acteurs très diversifiés, afin d'organiser collectivement une réflexion visant des améliorations à apporter aux systèmes actuels de Responsabilité Élargie des Producteurs, notamment dans les secteurs des DEEE, des piles, batteries et cartouches d’impression, mais également des déchets d'éléments d’ameublement professionnels.

 Dans le cadre du Grand débat national lancé par le Président de la République, les éco-organismes français ont été sollicités par Brune Poirson, secrétaire d'État à la Transition écologique et solidaire, pour s’emparer de cette dynamique nationale et faire des propositions (voir notre dépêche).

 Engagés aux côtés du Ministère de la Transition Ecolofique et Solidaire pour développer l'économie circulaire dans notre pays, et se déclarant convaincus par cette nouvelle opportunité d’échanges, Ecologic, Screlec et Valdelia ont donc décidé de relever le gant en organisant, ensemble, un dialogue participatif qui s'est tenu début mars aux Canaux, la Maison des Economies Solidaires et Innovantes de la Mairie de Paris. Leurs objectifs sont triples : donner la parole pour entendre les critiques, les pistes d'améliorations et les propositions constructives vis-à-vis du principe de la REP ; discuter quant aux rôles respectifs des éco-organismes, de leurs partenaires et des pouvoirs publics ; mais aussi échanger quant à l'ouverture de la gouvernance des éco-organismes.

Grâce à cette initiative, une grande diversité de leurs parties prenantes (représentant·es de fabricants, d'opérateurs de traitement, d'associations environnementales, d'organisations de réemploi et de réutilisation, de structures d'insertion et d'économie solidaire, juristes, universitaires, etc.) ont ainsi pu confronter leurs idées et leurs points de vue, parfois divergents, grâce à des méthodes d'intelligence collective.
« Il était important pour nous que l’économie circulaire soit pleinement intégrée au grand débat national. Les enjeux qui s’y rattachent sont à la croisée des préoccupations environnementales et sociales des Français. Nous sommes persuadés qu’une société plus juste et plus pérenne émergera de ce nouveau modèle économique et sociale plus frugal, plus soutenable et in fine plus équitable. Nous éco-organismes, au cœur des filières de gestion de déchets, devons prendre ce rôle de réservoir d’idées et trouver des solutions concertées avec les citoyens, les entreprises et les pouvoirs publics », plaide René-Louis Perrier, Président d'Ecologic, tandis que Emmanuel Toussaint-Dauvergne, Directeur Général de Screlec confirme que cette rencontre « opérée avec l’ensemble de nos parties prenantes était nécessaire pour faire émerger de nouveaux modèles co-construits sur le sujet de l’économie circulaire. Ces différents acteurs ont davantage envie de coopérer entre eux et sont tous favorables à une loi ambitieuse qui permette à la France de devenir le champion européen de la prévention des déchets et du recyclage ».

« La Responsabilité Élargie du Producteur, l'un des fondements de la création des éco-organismes, doit évidemment prendre en charge la fin de vie des produits, mais pas seulement : elle doit aussi s'étendre à un devoir de prévention des déchets et de promotion du réemploi et de la réutilisation », confirme pour sa part Arnaud Humbert-Droz, Président Exécutif de Valdelia. Selon les trois organisateurs de cette réflexion globale, la soixantaine de participants, dont beaucoup ne se connaissent pas, «ont particulièrement apprécié d'être mis en relation par nos trois structures et aspirent à se réunir de nouveau pour continuer à réfléchir de concert sur les pistes d'amélioration de la gestion des déchets et être force de proposition auprès du gouvernement et des parlementaires ».
La restitution de cet échange, partagée avec l’ensemble des participants, est publiée sur le site du Grand Débat National, dans la thématique Transition écologique. Afin de rendre compte à Brune Poirson des échanges tenus lors du débat, un entretien avec son conseiller Économie circulaire, Finance verte et Territoires, Pierre-Yves Burlot est d’ores-et-déjà prévu fin mars.