REP : le modèle français pourrait inspirer outre-Manche...
Lancé en janvier par Theresa May, Premier ministre britannique, le plan environnemental fait des déchets plastiques une priorité et vise à l’élimination de tous les déchets plastique évitables d'ici à la fin 2042. Dans ce contexte et du fait de sa visite en France, Thérèse Coffey, a souhaité rencontrer les dirigeants de Citéo (l'alliance d'Ecofolio et d'Eco-Emballages, ndlr), afin de se pencher plus avant sur le modèle français de recyclage basé sur le principe de la responsabilité élargie du producteur.
« Nous travaillons avec les industriels pour trouver des moyens d’améliorer les taux de recyclage, en cherchant notamment comment nous pourrions mieux inciter les producteurs à gérer les ressources plus efficacement. Le régime de responsabilité du producteur au Royaume-Uni a déjà significativement amélioré les taux de recyclage qui ont atteint 60% en 2015.
Nous voulons que ces taux augmentent encore. C’est pourquoi nous sommes désireux de comprendre ce que font d’autres pays. J’ai été impressionnée par les mesures prises en France pour réduire les déchets d’emballages. Nous sommes favorables à l’idée de faire prendre davantage de responsabilité aux producteurs dans la réduction des déchets. J’ai hâte de présenter de manière plus détaillée ce que nous allons faire à travers notre ‘Stratégie Ressources et Déchets’ d’ici à la fin de l’année », a notamment déclaré la Secrétaire d’État à l’Environnement britannique.
Si l'on devait s'en inspirer autant savoir de quoi il retourne... « La réglementation des déchets d’emballages ménagers au Royaume-Uni se caractérise par un système basé sur le marché qui exige des producteurs qu’ils prennent en charge le coût du recyclage des matériaux d’emballages qu’ils mettent sur le marché. La législation britannique fixe des objectifs obligatoires de recyclage pour les différents emballages, conformément aux obligations européennes sur les déchets d’emballages. Les producteurs s'acquittent de cette obligation en achetant une preuve de recyclage (bons de récupération des déchets d'emballages) auprès des opérateurs de recyclage accrédités, cet achat étant généralement réalisé à travers des organismes tiers de mise en conformité ».
A la suite de quoi, les revenus provenant des bons de récupération sont utilisés par les recycleurs et les organismes de mise en conformité pour financer les investissements dans le dispositif de recyclage et les programmes de communication visant à augmenter le taux de recyclage. Cela étant précisé, on constate que le système n'encourage pas vraiment d'action globale chez les industriels (on pense notamment à l’éco-conception des produits, présentée comme l’un des principaux axes du modèle français...).