REP : l'offre de reprise bouge dans les papiers cartons

On est au milieu du gué, comprenez à mi parcours de l’agrément 2011-2016. C'est précisément le moment que choisit Revipac, pour faire évoluer les conditions financières liées à son offre de reprise « Option Filière ». La structure dédiée aux papiers cartons nous fait savoir que cet aménagement est à mettre en relation avec ce qui a été constaté via l’observation de certaines évolutions de fond des marchés. Et de réaffirmer « les choix forts d’un système contractuel de garantie d’écoulement et de recyclage des produits collectés et triés » , qui associe à la durée de l’engagement une fixation des prix de reprise « la plus objective et la plus juste possible » .

La REP et l’« Option Filière » sont considérés comme le choix du traitement équivalent pour la pérennité du dispositif. Dans cette logique particulière de la Responsabilité Elargie du producteur, Revipac affirme avoir « souscrit des engagements pour la réussite du dispositif et a pris parti pour un contrat solidaire avec une approche « universelle » et une vision globale des territoires. L’originalité de son offre « Option
Filière » repose sur la durée de l’engagement contractuel assurant une garantie d’écoulement continu et de recyclage effectif selon des conditions financières objectives et justes dans la durée».

Ne manquant par d'arguments, la structure parle de « juste prix », lequel est sensé refléter « la réalité profonde des marchés tout en lissant les aléas».. Revipac indique d'aileurs que ce prix ets conçu comme un moyen d’associer toutes les collectivités territoriales et les citoyens à l’effort collectif de tri et de recyclage pour atteindre l’objectif commun de recyclage effectif fixé au dispositif».
L'organe papetier rappelle aussi que ces engagements appelés « Option Filière » 2011-2016 ont été fondés « sur un panier de mercuriales permettant de refléter au plus près les prix pratiqués sur les marchés européens, sous la forme d’une moyenne pondérée des coûts d’ approvisionnement des usines, tels que relevés selon les mercuriales françaises (Copacel, PPI, Euwid) et européennes».
Une analyse de suivi de ce « panier objectif de mercuriales » sur la première période d’agrément aurait toutefois fait apparaître « une inversion de tendance entre prix européens et prix français, ces derniers se révélant parfois supérieurs aux prix européens, contrairement à la période précédente».
C'est ce décalage qui amène Revipac à réviser ses conditions financières de reprise pour assurer le versement d’un « juste prix » dans la durée. Est ce que ce prix sera jugé juste par celles et ceux qui vont le percevoir? Ce n'est mas une évidence...

Toujours est-il qu'on a modifié la donne, et ce depuis le 1er janvier dernier. A compter de ce début d'année en effet, dans un cadre contractuel (strictement respecté), Revipac offre simplement de verser, pour les PCNC (papiers Cartons Non Complexés), le meilleur des deux prix entre :
le « prix européen » qui reste la référence contractuelle
le prix français assimilé au milieu de la fourchette du relevé des prix Copacel de la sorte considérée (sorte 1.04 pour le 5.02A ; sorte 1.05 pour le 1.05A).
Par ailleurs, le prix minimum garanti passe à 35 euros/tonne dans des conditions définies.