Restauration rapide : indigestion des déchets d'emballages?
On constate de plus en plus fréquemment la présence, dans les espaces naturels et publics, d’emballages utilisés dans la restauration rapide à emporter. Ces emballages, très souvent laissés à l’endroit même où le repas est consommé, constituent, en plus des nuisances visuelles, une charge financière supplémentaire pour les collectivités chargées de les collecter et de les traiter. Que faire ?
La restauration de vente à emporter est générateur de déchets dont l’entreprise ne maîtrise pas la destination finale et dont l’impact est peu connu des consommateurs. Et, c’est la collectivité tout entière qui supporte indirectement le coût supplémentaire de ces déchets.
Afin de rechercher une solution à ce problème, Nelly Olin, Ministre de l’Ecologie et du Développement durable, et la société McDonald’s France ont décidé de lancer dès le 16 février 2007, un processus de concertation regroupant des représentants de l’Ademe, d’Eco-Emballages, des villes de Dijon (21) et d’Albert (80), d’associations de défense de l’environnement, des consommateurs, des fournisseurs d’emballages et de McDonald’s France.
Ce processus aura pour objectif de mieux comprendre les comportements des consommateurs de restauration rapide et le rôle de chacun des acteurs impliqués. Il devrait permettre de concevoir, avec toutes les parties prenantes, des solutions visant à réduire les quantités de déchets à la source, à augmenter les quantités valorisées ou recyclées et à sensibiliser les clients à des comportements citoyens afin de réduire de façon significative les déchets abandonnés sur la voie publique.
Ces travaux s’inscrivent en complément de ceux menés dans le cadre du comité d’évaluation des emballages, créé à l’initiative de Nelly Olin, visant à mesurer l’effort des entreprises en matière de réduction à la source des emballages, et à les inciter à aller encore plus loin.
En outre, on peut souligner que l'entreprise McDonald’s France s’est engagée depuis 1992 dans une démarche environnementale comportant un volet relatif à la gestion des déchets structuré en 3 grands chantiers :
réduire à la source l’impact environnemental lié à ses déchets en optimisant ses emballages, tant du point de vue de leur composition que de leur poids ;
valoriser et recycler autant de déchets que possible (huiles de friture, cartons d’emballages, etc.) ;
réduire le nombre d’emballages jetés sur la voie publique.