Rome : échange bouteilles en plastiques contre tickets de métro
Prendre le métro gratos, de temps en temps, grâce à l'apport préalable de bouteilles plastiques dans ces machines à déconsigner, telle est l'idée. Trois stations sont équipées et invitent le voyageur à faire le geste pour accumuler des crédits qui lui permettront d'obtenir des titres de transport en commun.
La capitale italienne lance un projet pilote : promouvoir la collecte des bouteilles en plastiques à fins de recyclage via des machines automatiques qui permettent aux trieurs d’échanger leur crédit ainsi accumulé, pour obtenir des titres de transport.
Depuis fin juillet, trois stations de métro testent le dispositif inauguré par la maire de Rome Virginia Raggi qui a eu l'occasion d'exprimer à maintes occasions son souhait de bannir le plastique à usage unique, et de tout faire pour améliorer le problème des déchets ménagers dont souffre la ville de longue date.
Chaque bouteille en plastique (de 25 cl à 2l) compte pour 5 centimes. Dès lors que l'utilisateur du système a apporté 30 bouteilles, il a droit à un titre de transport en commun. Cette initiative appelée « Ricicli+Viaggi » durera un an à titre expérimental ; elle enthousiasme d'ores et déjà le président de l’ATAC, la société des transports de la ville de Rome, qui se félicite du lancement sur le réseau, de cette « monnaie de plastique », par laquelle « nous fidélisons nos clients et nous récompensons le comportement vertueux des citoyens ».
L'incitation à rapporter ses bouteilles en plastique n'est pas nouvelle en soit à Rome ; des initiatives de toutes sortes dont celle-ci ont été lancées depuis quelques années, l'objectif consistant à limiter la pollution visuelle, et tenter de redonner une image de ville propre et nette, ce qui n'est plus le cas depuis un certain temps déjà. C'est ainsi que des machines similaires ont été implantées non loin de supermarchés, il y a trois ans, avec toujours cet objectif de maintenir les environs, les rues et les parcs, plus propres en diminuant la quantité de déchets à collecter, tout en contribuant à améliorer l'éducation sur la récupération. Partout, le tarif est le même : 5 centimes par unité.
D'entrée, les deals proposés ont été diversifiés : les consommateurs peuvent utiliser leurs bons sur place (dans les supermarchés partenaires), ou bien auprès du tour opérateur Evviva Vacanze (avec 3 000 éco-points on a droit à un séjour d'une semaine en Italie ou en Croatie), ou encore auprès des pompes à essence Q8 Easy, qui convertissent les éco-points en bons d'essence, la 4ème option possible consistant à transformer ces éco-points en billets de cinéma ou de théâtre.