Salon Nautic : l'histoire d'un recyclage difficile

Le 06/12/2010 à 13:55  

Salon Nautic : l'histoire d'un recyclage difficile
Recyclage bateaux Il y a des constructions qui sont plus difficiles à démanteler que d'autres. Dans la filière des bateaux,le reyclage n'est pas encore une habitude mais plutôt une exception, et pour cause le secteur s'organise petit à petit. La plupart du temps, les bateaux  finissent donc à la décharge. Alors que Paris accueille du 4 au 12 décembre le 50e salon Nautic à la Porte de Versailles, l'association Aper met en avant des solutions de recyclage adaptées. C'est un début...

 Vous ne découvrirez pas que les dernières innovations technologiques en matière de plaisance au salon Nautic. En effet, le cycle de fin de vie des voiliers, bateaux à moteur et autres sera aussi évoqué.

 L'association pour la plaisance éco-responsable (Aper) propose d'aider les propriétaires de ces engins à aborder la thématique du recyclage d'une façon plus sereine. Machines encombrantes, elles sont bien souvent mises en décharge ou bien laissées à l'abandon faute de filière adaptée. Au final, c'est un véritable casse-tête, et pourtant l'enjeu environnemental existe. 
 

 Il y a en France 900 000 bateaux immatriculés, dont 450 000 unités environ sont régulièrement utilisées. Or, depuis 2002  la Fédération des industries nautiques (FIN) se demande comment éviter qu'un millier de bateaux ne soient coulés, brûlés, ou abandonnés, avec leur coque,  souvent fabriquée en polyester. Pour mémoire,  un bateau a une durée de vie moyenne de 30 ans et le traitement de ces déchets de déconstruction nécessite la mise en place d'une filière adaptée. 

 Certains bateaux sont déjà traités : ainsi  170 embarcations ont été valorisées en un an via l'Aper. Mais le coût reste élevé : il faut compter 700 euros pour sortir l'engin de l'eau, transporter et détruire la coque de près de 2 tonnes d'un bateau d'environ 10 mètres. Débarrassées des pièces métalliques (moteurs souvent hors d'usage), seules les coques subsistent. Et cela pose problème !
Parmi les solutions retenues, le polyester peut être utilisé comme combustible à destination des cimenteries. Mais en général, les déchets finissent en enfouissement. La solution préconisée par Aper est de favoriser l'éco-conception dans la filière. 

 En attendant, lors du salon Nautic 2010, l'association Aper, qui n'a qu'un an d'existence, est à nouveau présente. Grâce à son réseau de Points Conseils et d'opérateurs labéllisés, elle expose et explique toutes les étapes du processus de recyclage des bateaux. Son objectif : se positionner d'ores et déjà comme la filière officielle de recyclage et de déconstruction des bateaux devenus impropre à la navigation. sur leur Si vous souhaitez leur rendre visite, sachez qu'elle expose au Pavillon 1.3 stand K 98 du salon Nautic

 Voir aussi notre article "Déchets de plaisance : vers la fin du serpent de mer?"