Santé et environnement : les emballages en verre ont la cote
En février dernier, l’agence indépendante d’études de marché InSites Consulting a été mandatée par la Fédération Européenne du Verre d’Emballage (FEVE) pour mener une enquête auprès des consommateurs de 11 pays européens (France, Italie, Allemagne, Espagne, Royaume-Uni, Autriche, Croatie, Pologne, République tchèque, Slovaquie et Suisse). Plus de 8 000 consommateurs âgés de 24 à 64 ans ont ainsi été invités à donner leur opinion concernant les emballages de denrées alimentaires et leurs effets sur la santé et l’environnement. 41% des personnes consultées étaient des parents, 75% des femmes, et 25% des hommes. Les résultats sont représentatifs pour chaque pays...
Cette étude démontre que les consommateurs sont de plus en plus préoccupés par les risques potentiels pour la santé, dus aux produits chimiques pouvant migrer des emballages dans les denrées alimentaires, deux tiers (66%) des personnes interrogées affirmant que cette éventualité les inquiète. 8 consommateurs sur 10 estiment que ces interactions chimiques représentent un risque pour la santé. Les résultats permettent en outre de conclure que les consommateurs européens (60%) sont très préoccupés par les emballages en plastique qui interagissent avec les aliments et boissons qu’ils contiennent. Le métal, le carton, le plastique et le verre ont été examinés.
L’enquête montre clairement que l’aspect 'santé' est primordial au moment de la décision d’achat. Du côté des consommateurs, ceci conduit également à une demande constamment accrue d’aliments et de boissons emballés dans du verre. 61% des consommateurs interrogés considèrent le verre comme l’emballage présentant le moins de risques pour la santé. En comparaison, lors d’une enquête européenne effectuée en 2010, 48% des personnes interrogées se sont prononcées en faveur du verre.
"Il est bien compréhensible que les consommatrices et consommateurs s’inquiètent de plus en plus de l’emballage des denrées alimentaires. Et ceci surtout parce que, ces dernières années, différentes études ont pu faire la preuve que les produits chimiques contenus dans certains matériaux d’emballage peuvent migrer dans les aliments. Lorsqu’on achète, l’attention porte aujourd’hui de manière accrue sur le stockage et l’emballage des produits, et plus uniquement sur le contenu. Cette évolution est particulièrement sensible en ce qui concerne l’alimentation des enfants en bas âge : en Europe, 77% des parents privilégient le verre pour la conservation des aliments pour bébés, alors que 61% d’entre eux n’achètent pas les aliments contenus dans des bouteilles en plastique ou en matériaux similaires", indique Adeline Farrelly, Secrétaire Générale de la FEVE.
S’exprimant sur les recherches scientifiques effectuées jusqu’à présent et portant sur la migration de substances chimiques dans les matériaux d’emballage, Dieter Schrenk, Professeur de pharmacologie et de toxicologie à l’université de Kaiserslautern (Allemagne), estime que "le problème des substances contenues dans les emballages de denrées alimentaires et pouvant migrer dans les aliments doit être pris au sérieux. Il s’est avéré, par le passé, que les polymères synthétiques, les métaux, le papier et le carton sont une source importante de produits chimiques indésirables dans les aliments. Ceci est dû principalement à l’exsudation de composants intrinsèques au procédé. Mais pour pouvoir prouver définitivement une mise en danger majeure de la santé, il est absolument nécessaire d’effectuer d’autres études scientifiques".
La Commission européenne travaille actuellement à l’introduction de règles plus strictes concernant les substances chimiques exsudées par les emballages des denrées alimentaires. Les emballages en verre satisfont, aujourd’hui déjà, ces futures directives et règlementations de l’UE, car le verre, qui n’interagit pas avec d’autres substances, empêche la pénétration de contaminants venus de l’extérieur.