Séché : le traitement des PCB plombe un peu l'activité
Au 31 décembre 2011, Séché Environnement extériorise une croissance satisfaisante de son activité en France comme à l’International, avec un chiffre d’affaires annuel en hausse de +5,5% à 424,2 millions d'euros. Au cours de l’exercice passé, les filières de valorisation et de traitement ont connu une bonne progression de leurs activités dans leur ensemble, soutenue par la bonne tenue des marchés industriels, la récurrence des marchés avec les collectivités et la contribution des développements commerciaux. Seule l’activité de traitement des PCB s’est inscrite en retrait sensible, pénalisant la performance au niveau consolidé...
Au sein de la filière Déchets Dangereux (DD), tous les métiers ont enregistré un haut niveau d’activité l’an passé. La croissance de la filière (+1%) intègre la base de comparaison élevée des 2ème et 3ème trimestres 2010 qui avaient enregistré le pic d’activité lié à la reprise économique. Surtout, elle est pénalisée par l’évolution fortement défavorable des marchés PCB à partir du 2nd semestre (soit au total sur un an : -29,4% à 26,4 millions d'euros). Hors PCB, la croissance de la filière sur l’exercice 2011 ressortirait à +6%. A noter : la filière DD a bénéficié de la vive croissance de l’International (+15,8%) soutenu par le haut niveau d’activité en Espagne (régénération de solvants) et en Allemagne (traitement des gaz).
La filière Déchets Non Dangereux (DND) progresse quant à elle de +14,3%, sous l’effet de la bonne tenue de ses marchés avec les collectivités, de la montée en puissance des métiers de valorisation et de la contribution des développements commerciaux dans les métiers de délégation de service public.
Au cours du 4ème trimestre 2011, Séché Environnement a confirmé son bon niveau de croissance organique, sur l’ensemble de ses périmètres et sur la plupart de ses métiers. La filière DD (64% du CA consolidé) a ainsi réalisé sur le trimestre un chiffre d’affaires de 68,8 millions d'euros, en hausse de +2,6% par rapport au 4ème trimestre de l’an passé. Le dernier trimestre 2011 a été caractérisé par une très bonne tenue des marchés de valorisation et de traitement de déchets dangereux, mais également par la poursuite de l’évolution défavorable des marchés de traitement de PCB. En France, cette période a confirmé le haut niveau d’activité de la plupart des métiers, notamment l’incinération et les métiers de valorisation (purification chimique...). La croissance de l’activité a été fortement pénalisée par les marchés de traitement de PCB, qui souffrent de la fin de l’obligation réglementaire d’éliminer les équipements à haute teneur en PCB et qui affichent sur la période une décroissance de +51,4%. L’International (6,9% du CA consolidé) a confirmé un haut niveau d’activité, marquant une hausse de +32,2% sur la période avec un chiffre d’affaires de 7,5 millions d'euros (contre 5,7 M€ au 4ème trimestre 2010). Retraitée des activités de traitement PCB, la croissance de la filière au 4ème trimestre se serait établie à +13% par rapport à la même période de l’an passé.
De son côté, la filière DND (36% du CA consolidé) a réalisé un chiffre d’affaires de 40,1 millions d'euros au 4ème trimestre 2011, en hausse de +6,2% par rapport au 4ème trimestre 2010. Cette progression sensible de la filière reflète la bonne contribution des métiers de valorisation et de réhabilitation. Il est à noter que les investissements concessifs (notamment ceux réalisés au titre du contrat de Strasbourg) ont représenté 0,5 million d'euros pour cette période.
Quid des perspectives ?... "Séché Environnement poursuivra en 2012 sa stratégie de conquête commerciale sur ses nouveaux marchés tels que l’externalisation de la gestion de déchets, et de développement de ses nouveaux métiers comme notamment les valorisations. La filière DD continuera toutefois d’être pénalisée par l’évolution défavorable des marchés PCB", indique le Groupe. Dans un environnement macro-économique incertain, celui-ci pourra s’appuyer sur la résilience de son modèle de croissance, conforté par la récurrence de ses marchés avec les collectivités, la diversité de ses clientèles industrielles et le potentiel de ses marchés réglementés pour maintenir une croissance de ses filières en ligne avec celle observée au cours du dernier semestre.