SEDIF : un traitement des effluents exemplaire
Jeudi dernier, André Santini (Président du SEDIF et du Comité de Bassin Seine-Normandie) a inauguré à Méry-sur-Oise (95) une nouvelle unité de traitement des effluents pour son usine de production d’eau potable. Sa construction, qui a coûté près de 18 millions d’euros, est une opération exemplaire sur le plan environnemental et vient compléter l’usine de nanofiltration, l’une des plus modernes au monde. Les boues font notamment l'objet d'un traitement particulier...
Devant le durcissement de la réglementation en matière de rejets, le SEDIF (Syndicat des Eaux d’Ile-de-France) a décidé en 2004, dans une démarche vertueuse, la construction d’une nouvelle unité de traitement des effluents. Rappelons au passage que le Syndicat est certifié ISO 14001 depuis février 2002 pour l’ensemble de ses activités.
Cette unité a été conçue dans le plus pur respect des exigences environnementales, dans le cadre d’une démarche de type HQE (Haute Qualité Environnementale), le SEDIF faisant du développement durable l'une de ses principales priorités. Depuis le choix de la construction jusqu’au process de traitement limitant les réactifs chimiques, en passant par une intégration paysagère soignée et le recours à des technologies économes en énergies, tout le bâtiment a ainsi été pensé pour entrer en harmonie avec son environnement. L’usine se fond donc complètement dans le paysage grâce à une implantation en cohérence avec son milieu naturel.
Outre ses caractéristiques environnementales, cette usine permet aussi un meilleur traitement des effluents, l’objectif étant d’obtenir un produit valorisable dont la siccité représente 30 à 40% (pour un traitement à la chaux de 20%). Le principe de fonctionnement de cette nouvelle unité repose sur le transfert des effluents des filières de traitement de l’eau vers la nouvelle unité : l’épaississement des boues, le chaulage, la déshydratation, le stockage des boues déshydratées pendant 9 mois et le traitement des eaux issues de l’épaississement sur des bassins végétalisés avant leur rejet dans l’Oise. Une fois traitées, les boues sont alors orientées vers la filière agricole pour être valorisées par épandage ou compostage.
crédits photos : SEDIF