Sex-toys : le recyclage là où on ne l’attend pas
Pas sérieux s’abstenir et ne pas lire ce qui suit. Une société américaine a récemment lancé un nouveau moyen de préserver Mère Nature en se proposant de favoriser le recyclage des sex-toys. Oui oui, vous avez bien lu. Stupéfiant n'est-ce pas, mais après tout : pourquoi pas ?...
Le procédé mis en œuvre ne déroge pas vraiment des moyens classiques de collecte :
Dans un premier temps, il suffit de se munir d’une enveloppe, à demander par e-mail ou à récupérer dans le sex-shop le plus proche de chez vous. Une fois le sex-toy bien emballé, inséré dans l’enveloppe en question, il reste à le déposer dans le conteneur prévu à cet effet, dans les sex-shops qui participent à cet effort de recyclage.
Les sex-toys collectés seront ensuite triés manuellement avant d’être stérilisés. Les piles qui auront été oubliées à l'intérieur, seront récupérées et recyclées séparément par le biais de la filière classique ; les parties de l’objet contenant de l’électronique, feront elles aussi l'objet d'un traitement à part (qui ressemble au traitement des DEEE de chez nous). Quant au plastique et autre silicone, ils seront mixés puis refondus et se transformeront en objet de plaisir… tout neuf. Osons la formule : un godemiché "écolo" en quelque sorte...
En effet, le nouveau joujou obtenu sera composé d’un minimum de 95% de matériau recyclé ; de plus, ce qui ne gâte rien, il n’aura engendré aucune émission atmosphérique néfaste pour l'environnement.
Et comme on a pensé à tout, on n’a pas pu oublier que les sex-toys peuvent contenir des phtalates (potentiellement dangereux pour la santé). Dans ce cas de figure, l’ex sex-toy sera réutilisé, mais recouvert d’une couche de silicone non-poreuse et 100% non-toxique.
En gardant à l’esprit la notion de préservation planétaire, le site Internet de l'entreprise fournit moult conseils aussi astucieux les uns que les autres pour des plaisirs "éco-friendly". Ainsi, il est recommandé de :
Préférer les sex-toys en métal ou en verre : leur procédé de production est plus "propre" (écologiquement parlant) et génère peu d'incidences sur l'environnement ; en outre, ils auraient une durée de vie bien supérieure à celle des vibromasseurs en caoutchouc.
Privilégier l'utilisation d'huiles de massages et de lubrifiants organiques plutôt que des dérivés de l’industrie pétrolière.
Penser aux piles rechargeables si votre sex-toy est doté d'une option vibrante ; vous ferez ainsi des économies tout en évitant la pollution engendrée par les batteries standard qui contiennent des produits toxiques.
Si vous êtes adepte de lingerie coquine, évitez les matériaux synthétiques dérivés du pétrole comme le polyester et le nylon : privilégiez en revanche les fibres naturelles telles que le coton et la soie.
Enfin, dernière astuce et non des moindres : pensez au sex-toy "maison" ! Pour ce faire, il suffit d'ouvrir son réfrigérateur : simples, peu coûteux, les fruits et les légumes, tels que bananes et concombres, constituent un produit de remplacement naturel, renouvelable, non toxique, consommable et aisément recyclable. Pour les adeptes du réemploi et de la seconde vie, pensez aux brosses à dents électriques, bouteilles de shampooing, et autres gants en caoutchouc...
Y’à pas à dire : il fallait y penser. Dans l’immédiat, cette initiative est limitée aux Etats-Unis. Mais elle pourrait séduire outre atlantique et venir s’installer du côté de chez nous. Pour sûr, dechetcom ne manquera pas de vous tenir informés...
Pour plus d'informations, n'hésitez pas à consulter le site Sex Toy Recycling (en anglais).
Les phtalates sont un groupe de produits chimiques apparentés du point de vue de leur structure à l’acide organique connu sous le nom d’acide phtalique. Additifs utilisés couramment dans les matières plastiques et d’autres matériaux, principalement pour les rendre souples et flexibles, ils ont des applications industrielles et médicales et dans des produits de consommation. Ils suscitent cependant certaines inquiétudes en raison de leur utilisation généralisée et de leur présence dans l’environnement.
Dans l’Union européenne, cinq des phtalates les plus répandus font actuellement l’objet d’examens par le Bureau européen des substances chimiques : DEHP, DBP, DINP, DIDP et BBP.