Sidérurgie : la valse des fusions n’en finit pas
La valse des fusions va finir par nous tourner la tête : l’aciériste suédois SSAB vient de faire une offre amicale de 7,7 milliards de dollars sur le canadien Ipsco… Pour autant, cette annonce n’a pas grand-chose de surprenant : les deux sidérurgistes ayant fait connaître leurs intentions de trouver un partenaire…
Il semble que la saga des fusions au Canada ne soit pas terminée. Cette fois, c’est le sidérurgiste canadien Ipsco qui vient de recevoir une offre amicale de l’aciériste suédois SSAB Svenskt Stal AB. L’offre, toute en cash de rigueur, valorise la cible à hauteur de 7,7 milliards de dollars. Très courtisé, Ipsco avait vu l’un de ses prétendants, le russe Evraz, en raison d’un prix demandé trop élevé.
Ipsco produit des aciers tubulaires pour le secteur énergétique ainsi que des aciers plats à destination du marché nord-américain. Il dispose d’une capacité de production de 4,3 millions de tonnes (Mt) avec quatre aciéries et douze fabriques de tubes. Le suédois, qui n’a livré que 3,1 Mt en 2006, produit des tôles lourds et des feuillards en aciers spéciaux. Complémentaires, ses marchés sont principalement situés en Europe. Outre les classiques emprunts bancaires, SSAB compte émettre 1,49 milliards de dollars de nouvelles actions afin de financer l’opération.
« Cette transaction a été approuvée par les comités de direction des deux entreprises et sa finalisation ne dépend pas de l’obtention de son financement », a précisé le suédois. « Cette acquisition représente un nouveau pas dans la réalisation de son plan stratégique SSAB 2010 vers un leadership global dans l’acier à forte valeur ajoutée », ajoutait Olof Faxander, directeur général de SSAB, soulignant l’intérêt d’une plateforme en Amérique du Nord pour se développer.