Sita Agora : sous surveillance rapprochée !
Alors qu'au début du mois de septembre, l'ancien ministre de l'aménagement devenu médiateur de la République, Jean-Paul Delevoye, en visite sur l'ancien site de Metaleurop Nord félicitait le président de Sita France, Christophe cros, pour la réalisation exemplaire de Sita Agora, il semble que certains élus locaux soient plus réservés sur un éventuel projet en cours compte tenu des nuisances pour le voisinage...
La ville d'Evin est proche du site de Metaleurop Nord et plusieurs de ses habitants ont certainement été les victimes des rejets de l'ancienne activité de l'usine de plomb ( les recours en justice sont en cours ). D'où la méfiance des autorités locales même si son maire Bernard Staszewski se veut positif : « Sur le projet Sita, on a toujours été associé à ce qui allait se faire. On savait qu'on y ferait pas d'usine à chocolat, mais ce qui s'y fait va dans le bon sens. Ce que les Evinois ne veulent pas, c'est de cheminées.» Et, c'est bien à ce niveau que des craintes se font jour. Depuis le mois de mars, plusieurs habitants " se plaignent de sentir du bitume, du pétrole chauffé " provenant du poste d'enrobage. Ce dernier est en fonctionnement depuis près d'un an avec une autorisation préfectorale provisoire qui est expirée depuis le 7 octobre. D'ailleurs le directeur de Sita Agora, françois Grux, confirme l'arrêt du poste à la date d'expiration de l'arrêté et ajoute "qu' il n'y a pas de souci avec le poste, il est conforme à la réglementation". La présence des odeurs proviendrait du centre d'enfouissement technique qui est de l'autre côté du canal. Mais pour Bernard Staczewski, le risque est ailleurs, il craint l'implantation d'une usine de Nord Asphalte. Cette société produit du bitume et du goudron, et l'année dernière à cause de l'hostilité des résidants, elle a du renoncer à son implantation à Courrières. Pourtant, ce projet ne semble pas d'actualité : « Je n'ai reçu aucun appel. Je n'ai pas d'information sur le sujet. Il ne figure pas sur la liste des projets actuels » affirme françois Grux. Alors plus de peur que de mal... En tout cas comme dit le proverbe, chat échaudé craint l'eau froide.
En visite au mois de septembre sur le site de Sita Agora, Jean-Paul Delevoye a vivement félicité les prometteurs du projet : « Je suis frappé par ce que j'observe ici. On est passé d'un désastre social à une vitrine internationale du savoir-faire français par Sita... C'est une des plus belles pages de l'histoire industrielle récente sur un site qui n'était pas vraiment connu pour ses vertus environnementales. » Le président de Sita France confirmant : « C'est un site sur lequel je trouve qu'il est intéressant que les élus viennent. On n'a pas construit en toile de tente ici, on a dit ce qu'on allait faire et on a fait ce qu'on a dit. Ce site préfigure de façon intéressante ce que sera demain, la gestion des déchets. » Pour mémoire : 62 millions d'euros ont été investis par Sita dont 25 millions d'euros sont constituées par des subventions. |