Une nouvelle fois, les agents du centre de tri de Capvern (SMTD 65) ont pâti du manque de civisme d’un habitant des Hautes-Pyrénées. En effet, début août, un agent du centre de tri a été blessé en effectuant son travail…
Malgré la dextérité développée par les salariés du syndicat, l’attention portée aux objets qui défilent à grande vitesse sur le tapis de tri, les équipements de protection individuel (gants de protection) et malgré les messages répétés vers les usagers, un agent du centre de tri s’est piqué avec une seringue usagée.
Tous les agents sont conscients des risques, mais chaque accident leur rappelle inéluctablement qu’ils pourraient être la prochaine victime. Tous se méfient des aiguilles, des tessons de verre et de l’ensemble des objets qu’ils voient défiler au quotidien. Si la chaîne ne devrait comporter que des déchets recyclables (canettes, cartonettes, bouteilles en plastique, journaux magazines, briques alimentaires ou boîtes de conserve), elle est souvent contaminée d’objets plus ou moins dangereux pour la santé des agents. Seringues et verre en tête, mais aussi des éléments qui ne facilitent pas le travail voire qui dégradent sérieusement les conditions humaines : poches à urine, cadavres d’animaux, couches usagées…
La seringue retrouvée sur la chaîne de tri peut provenir de n’importe quelle poubelle jaune du département. Le SMTD 65 et l’ensemble des collectivités en charge de la collecte n’ont, pour l’instant, pas réussi à faire totalement disparaître cette forme d’incivilité. Les habitants concernés par les soins à domicile sont censés être dotés de boîtes de collecte spécifique aux déchets d’activité de soins. Ces boîtes sont mises à disposition dans l’ensemble des pharmacies. Ainsi, les déchets de soins doivent être rapportés à la pharmacie qui l’a fournie ou bien confiés au cabinet infirmier qui effectue les soins à domicile.
"Notre agent blessé doit désormais attendre les résultats des différentes analyses qu’il va subir. La procédure prévue en collaboration avec la Médecine du Travail a été mise en place ; une prise de sang a été réalisée à l’hôpital de Lannemezan. Dans l’attente des premiers résultats, la personne blessée doit faire preuve de patience. Patience qui sera éprouvée par l’attente des résultats définitifs des analyses réalisées : 3 mois", indique le Syndicat.