Smurfit Kappa retructure ses papeteries
Le mouvement de restructuration de l'industrie papetière continue (voir précédent rédactionnel). En ce début 2006, c'est au tour de la direction de Smurfit Socar Packaging, leader de l'emballage en carton ondulé en France, filiale du groupe Smurfit Kappa, d'annoncer de telles mesures à l'égard des 7 papeteries qu'elle gère sur le territoire. Elle va arrêter l'activité de la papeterie de Vernon dans l'Eure. Trois autres papeteries sont concernées : Bigny dans le Cher, et Aubazine à Malemort, Uzerche en Corrèze. Chacune d'entre elles emploie une quarantaine de salariés...
La papeterie de Vernon ne devrait arrêter son activité que dans quelques mois, les représentants du personnel ayant obtenu un délai afin de réaliser une étude économique sur la situation économique de la PME. Mais les mesures de restructuration de la branche papetière ont pour objectif de rationnaliser l'ensemble de l'exploitation du nouveau groupe Smurfit Kappa. En France, le groupe conserverait au maximum 5 papeteries employant 450 salariés.
Smufit Kappa est né l'année dernière de la fusion entre les deux sociétés Smurfit et Kappa. C'est la conséquence directe des surcapacités du secteur de l'emballage papier-carton, et de l'augmentation des coûts. Les deux sociétés étaient en perte en 2004.
Désormais, Smurfit Kappa emploie 43.000 personnes, est présent dans 23 pays en Europe et neuf pays en Amérique latine, avec 411 implantations, et réalise un chiffre d'affaires annuel supérieur à 7,6 milliards d'euros. La société de capital-investissement américaine Madison Dearborn détient 58% de son capital, le solde étant détenu par Cinven et CVC Capital Partners.
Ce mouvement de restructuration ne concerne pas uniquement la France. D'autres fermetures d'usines européennes, réductions d'effectifs sont en cours au Royaume-uni, Espagne, Allemagne, Italie, Suède.
Dans un communiqué récent, le groupe confirmait la globalisation de son action : " Smurfit Kappa(...) a commencé un processus d'engagement avec ses conseils d'entreprise et ses syndicats pour procéder à la rationalisation ou à la fermeture d'un certain nombre d'usines non rentables dans ses activités européennes", précise dans un communiqué le groupe non coté."