Stéphane Le Foll mise sur la méthanisation agricole

 Séduit à l’idée de… le ministre de l’agriculture français souhaiterait voir passer le nombre d’installations de 90 à 1 000 unités en France. Tel est le message que l’élu a souhaité confirmer samedi au Mans, suite au conseil des ministres qui s’est tenu le 6 mars, ceci dans le cadre du plan « Énergie Méthanisation Autonomie Azote » devant normalement être lancé à la fin mars…

« Fin mars, avec le Premier ministre en Bretagne, j'annoncerai un grand plan sur la question de la méthanisation avec un objectif, parce que l'on a pris du retard », a expliqué Stéphane Le Foll lors de son déplacement en territoire sarthois, dans une entreprise de travaux agricoles basée à Louplande. S’il est vrai que l'élevage « souffre en Allemagne », il est tout aussi vrai qu’il dispose via cette exploitation d'énergies renouvelables, de « compléments de revenus liés à la méthanisation », a rappelé le ministre. « Il n’est pas acceptable que l'on n'ait que 90 méthanisateurs en France aujourd'hui. Mon objectif, c'est 1.000 » (…) « Le plan est en train d'être mis en place et on l'annoncera fin mars ».

Les ministères de l'Agriculture et de l'Écologie doivent en effet présenter en cette fin de mois, le plan « Énergie Méthanisation Autonomie Azote » qui doit notamment permettre le développement de la méthanisation dans les exploitations agricoles, rappelant que cette solution est largement utilisée outre-Rhin, précisément dans le nord du pays, là où les élevages ont atteint une taille industrielle.

Le ministère a par ailleurs l'intention d'encourager de nouvelles pratiques agronomiques concernant la directive européenne sur les nitrates, qui ne pénaliseront pas les éleveurs français par rapport à leurs homologues européens. Par exemple : stocker du fumier dans les champs, ou relever les seuils de pentes autorisés pour l'épandage.