Stockage du CO2 : Geogreen entre en scène
Afin de contribuer à la réduction des émissions de GES, trois acteurs majeurs du domaine (l'IFP, Géostock et le BRGM) ont décidé de mettre en commun leurs compétences. Symbole de cette entente, ils viennent d'annoncer la création d'une société spécialisée dans les services d’ingénierie dédiés au transport et au stockage géologique de CO2. Son nom : Geogreen...
Pour information, l'IFP (Innovation Energie Environnement) est un organisme public de recherche et de formation, dont la mission est de développer les énergies du transport du XXIe siècle, et Géostock est un groupe international d’ingénierie, leader dans le domaine du stockage souterrain d’hydrocarbures et notamment de gaz naturel. Quant au BRGM (Bureau de Recherches Géologiques et Minières), il s'agit d'un établissement public de référence dans le domaine des sciences de la Terre pour gérer les ressources et les risques du sol et du sous-sol, qui remplit des missions de recherche scientifique, d’appui aux politiques publiques et de coopération internationale.
Au niveau financier, le capital de la nouvelle société est détenu à 40% par l'IFP, 40% par Géostock et 20% par le BRGM. La complémentarité technique de ses actionnaires va permettre à Geogreen de proposer aux industriels concernés un éventail très large de services sur l’ensemble de la chaîne du transport au stockage géologique du CO2, de l’expertise à l’ingénierie et au développement de projets. A plus long terme, la société proposera des prestations de contrôle et de maintenance de sites d’injection, ainsi que des services de suivi liés à la fermeture de sites de stockage.
Encore confidentielle il y a une dizaine d'années, la filière CO2 est aujourd’hui considérée comme l'un des moyens permettant de réduire significativement les émissions de gaz à effet de serre. Les industriels émetteurs de CO2 s'intéressent de près à la solution industrielle du stockage géologique, c’est pourquoi des pilotes de captage et d'injection se multiplient partout dans le monde. Comme exemple récent, on peut citer celui de pays riverains de l'Atlantique Nord-Est qui ont adopté une réglementation en vue d'injecter dans le sous-sol marin des flux de CO2 provenant des processus industriels (voir notre article : CO2 : paré à plonger dans le sous-sol marin).
En complément de cet article, nous vous conseillons la lecture de notre dépêche Stockage de CO2 : le Loiret, premier pilote mondial ?!, ainsi que celle de l'entretien : Réduction des émissions et stockage géologique du CO2 : des projets qui suscitent encore beaucoup de questions.