Stop à la production de déchets ménagers avec la REOM et le compostage
Interrogé par le sénateur Roger Karoutchi (Hauts-de-Seine/UMP) sur l'intérêt d'aller plus loin dans la mise en place d'un système "pollueur-payeur" comme le programme "Diftar" lancé en 1995 par la région flamande en Belgique, le ministère de l'écologie vient de répondre qu'à l'instar de cette expérience, l'instauration de la REOM incitative a pour conséquence une importante diminution des quantités de déchets collectés. Le développement du compostage individuel est aussi un "axe de progrès fort, qui permet de détourner une importante quantité de déchets de la collecte des collectivités locales "...
Les quantités de déchets ménagers ne cessent d'augmenter en quantités et en coûts de collecte, de traitement. Et pourtant, les solutions existent...C'est en tout cas avec assurance que le MEDD confirme l'objectif de 200 kilos en 2015 contre 360 kilos déchets ménagers produits par an et par français actuellement.
Pour y parvenir, le MEDD rappelle la mise en place des filières de recyclage (DEEE, emballages, piles et accumulateurs) en indiquant que des "efforts doivent être poursuivis pour le recyclage des emballages qui représentent une part importante des déchets ménagers". Et surtout, concernant la prévention de la production de déchets, il confirme qu'en 2006 " un plan de soutien au compostage individuel sera présenté par l'Ademe" avec un soutien financier pour les collectivités locales à l'embauche de 100 chargés de mission. Il reconnaît que "la réparation et le réemploi sont deux moyens d'action locale très importants qu'il convient également d'encourager".
Puis, le MEDD constate que la mise en place de la redevance incitative d'enlèvement des ordures ménagères "a pour conséquence une importante diminution des tonnages de déchets collectés, comme en témoigne la dizaine de collectivités locales l'ayant instaurée." Cela signifie sur le plan pratique l'utilisation de sacs particuliers qui sont vendus au citoyen. En même temps, il ajoute en conclusion "que le mode de financement du service public des déchets, à la charge des collectivités locales, relève de leur libre choix."