Suez Environnement : les déchets impactent l'activité
Au 1er trimestre 2013, Suez Environnement a réalisé un chiffre d’affaires de 3 497 M€, en variation brute de -2,6% (-95 M€) par rapport au 31 mars 2012, ou stable hors impact de la finalisation de la construction de l’usine de Melbourne intervenue en décembre 2012. Les segments Eau Europe et International sont en croissance organique respective de +3,4% et +5% (retraité de l’effet de la finalisation de l’usine de Melbourne). Le segment Déchets Europe est, quant à lui, en baisse de -5,3% (-89 M€) suite à une diminution des volumes traités...
"La performance de notre Groupe reste bonne malgré un contexte économique particulièrement difficile en Europe en ce début d’année 2013. Elle résulte d’une part, d’une gestion optimisée de nos actifs avec un contrôle encore accru de nos coûts, et d’autre part de la pertinence de nos choix stratégiques avec le développement de 4 axes prioritaires de croissance, que sont le 'smart water', la valorisation des déchets, le développement à l’international et l’eau industrielle. Ainsi, l’activité Eau Europe progresse grâce à des gains ou renouvellements de contrats et au développement soutenu des nouveaux métiers. L’International maintient une croissance dynamique notamment en Asie et en Australie. En revanche, les activités Déchets Europe sont impactées par une baisse des volumes traités, reflet direct de la baisse de la production industrielle en Europe", a déclaré Jean-Louis Chaussade, DG de Suez Environnement.
Au 1er trimestre 2013, le segment Eau Europe affiche une croissance organique de +3,4% (+34 M€). Lyonnaise des Eaux est en croissance organique de +4,3% (+21 M€). En France, la croissance est tirée par un effet prix positif avec la hausse des indices tarifaires, le développement des nouvelles offres commerciales et la hausse de l’activité travaux. Les volumes sont orientés à la baisse, conformément à la tendance anticipée. Au cours du 1er trimestre, le Groupe a remporté les contrats d’assainissement de Douai (73 M€, 11 ans), d’Orange (17 M€, 12 ans) et de Rhône Ventoux (152 M€, 12 ans pour l’eau et de 8 ans pour l’assainissement). De son côté, Agbar enregistre une croissance organique de +2,6% (+13 M€). L’activité est en hausse avec des impacts prix favorables en Espagne et au Chili. En revanche, les volumes sont en baisse au Chili, conséquence de pluies historiques constatées au premier trimestre 2013. Les volumes sont également en baisse en Espagne. Par ailleurs, Agbar continue de développer son activité de technologies et services avec des gains de contrats à Madrid ou Valence.
De son côté, le segment Déchets Europe est en variation organique de -5,3% (-89 M€). "Il est affecté d’abord par un effet volume négatif résultant d’un environnement macro-économique particulièrement difficile, de conditions climatiques défavorables et d’un effet 'jours ouvrés' négatif, mais aussi par un effet prix négatif sur les matières premières secondaires", indique Suez Environnement. Sita France est en variation organique de -6,3% (-57 M€). Cette dégradation provient principalement de l’activité tri et recyclage avec la baisse des prix des matières premières secondaires. Les services et autres activités de traitement sont également en retrait. Sita France a remporté, au cours du trimestre, les contrats de Reims (5 M€, 3 ans ; voir notre article) et de Dreux (12 M€, 6 ans) et a renouvelé celui de Tours (20 M€, 4 ans ; voir notre dépêche).
La zone Royaume-Uni/Scandinavie est en croissance organique de +1,3% (+4 M€). Au Royaume-Uni, les activités de traitement sont en hausse grâce à l’optimisation de l’incinérateur de Newcastle. Par ailleurs, la construction des UVE (Unités de Valorisation Energétique) de Suffolk et South Tyne & Wear (contrats de PFI) se déroule conformément au planning ; elles entreront en opération à partir de 2014. L’élimination est également en hausse et bénéficie d’un effet prix positif provenant de la taxe sur l’enfouissement. Sita UK a signé le contrat de traitement de Durham (130 M€, 8 ans ; voir notre article) et la modification du contrat de Cornwall (1,4 Md€, 30 ans ; voir ici). Sita UK vient également d’être retenu comme attributaire pressenti (preferred bidder) pour un contrat de 30 ans et d’une valeur de 1,4 milliard d’euros par l’Autorité de recyclage et de traitement des déchets du comté de Merseyside au Royaume-Uni. La zone Benelux/Allemagne affiche quant à elle une variation organique de -9,7% (-39 M€). Cette baisse provient essentiellement des activités de services affectés par de moindres volumes. Le tri et recyclage est également en baisse avec des effets prix et volumes négatifs. Par contre, l’activité de valorisation énergétique est en hausse grâce à des volumes bien orientés. En Belgique, Sita a signé des contrats municipaux à Schaarbeek et Stad Turnhout et des contrats industriels avec Total et Goodyear. Enfin, la zone Europe Centrale est en croissance organique de +6,2% (+3 M€). La croissance provient des activités de services, en Pologne et République Tchèque, qui représentent l’essentiel du chiffre d’affaires de la zone. Au cours du trimestre, Sita a signé le contrat de construction et d’exploitation d’une UVE à Poznań, plus grand appel d’offres de partenariat public-privé réalisé en Pologne (850 M€, 25 ans ; voir notre dépêche).
Le segment International est en variation organique de -4,1% (-38 M€) ou +5%, hors finalisation de la construction de l’usine de Melbourne. L’Asie-Pacifique enregistre une croissance organique de +8% (+24 M€), tirée par une croissance soutenue en Australie dans les déchets, grâce à des effets prix positifs, et en Chine avec des volumes toujours très bien orientés. En Chine, le Groupe a remporté 2 contrats de gestion et de réaménagement pour 3 stations de transferts de déchets à Hong Kong (220 M€, 10 ans ; voir ici). L’Afrique/Moyen Orient est en variation organique de -2,8% (-4 M€) ; cette baisse provient essentiellement d’une contraction des volumes au Maroc à la suite de conditions climatiques défavorables. L’Amérique du Nord affiche quant à elle une croissance organique de +0,1%. L’activité régulée d’United Water bénéficie des augmentations tarifaires obtenues notamment à New York ou en Idaho. Cette activité a cependant souffert de volumes en baisse. Les activités non régulées sont, quant à elles, stables. Degrémont est en croissance de +8,5% hors impact du contrat de Melbourne finalisé en décembre 2012. Cette progression provient du développement de la clientèle industrielle et des activités municipales au Moyen Orient, en Inde et en Australie. Au cours du trimestre, Degrémont a notamment signé 2 contrats en Inde de conception, construction et exploitation de stations d’épuration des eaux usées (41 M€), et 4 contrats de réhabilitation d’usines de traitement d’eau en Afrique (40 M€), ce qui témoigne d’une activité commerciale dynamique.