Suisse : taxe sur les ampoules écologiques

Le 19/08/2005 à 19:28  

Suisse : taxe sur les ampoules écologiques
Idée lumineuse Petite question à laquelle il est difficile de répondre : dans quelle poubelle mettre une ampoule? Il en existe de toutes sortes, des classiques mais également des ampoules dites « basse consommation »… Certes, elles sont économiques d’un point de vue électrique, mais doivent être recyclées car elles contiennent des polluants tels que le mercure ou des gaz rares. Début août, le gouvernement helvétique a eu une idée lumineuse : il a opté pour une taxe anticipée de recyclage (TAR) applicable sur les ampoules et tubes fluorescents. Leur élimination se fera désormais gratuitement. La nuance risque de passer inaperçue pour le consommateur puisque de longue date, les déchèteries avaient renoncé à répercuter ce coût sur les ménages…

Une nouvelle taxe vaut bien quelques éclaircissements...

Le difficile exercice du recyclage des déchets connaît bien des évolutions. Depuis le 1er août, en effet, une taxe anticipée de recyclage (TAR) est perçue sur la plupart des lampes en Suisse. Cette taxe, encaissée à l'achat d'un éclairage, est appelée à remplacer les frais d'élimination qui pouvaient être exigés jusqu'alors. Mais il se trouve que cette nouvelle risque de passer inaperçue tant il est vrai que «les déchèteries reprenaient déjà gratuitement les ampoules et les tubes fluorescents des ménages», explique Thierry Diserens, chef du Service assainissement de la ville de Lausanne. «La commune prenait à sa charge le coût de leur élimination. Si l'on ajoute à cela que les habitants paient d'ores et déjà une taxe pour l'élimination des déchets spéciaux...», on peut seposer la question du pourquoi et du comment.

La TAR touche les ampoules à économie d'énergie, «néons» et éclairages spéciaux tels que les tubes de solarium ou lampes au mercure. En revanche, les ampoules à incandescence (ampoules classiques) et les lampes halogènes n'y sont pas soumises. Ce qu'il faut en conclure est clair : «Ces éclairages ne contiennent pas de substances problématiques pour l'environnement, inutile donc de les recycler...»

Cela étant, des précautions sécuritaires doivent être prises
Avant de les jeter le cœur léger dans les ordures ménagères quelques précautions s'imposent: «Il faut éviter de les casser, et si possible les emballer dans un peu de papier pour éviter que notre personnel ne se blesse», explique Thierry Diserens. Et surtout, il ne faut pas les jeter dans les collecteurs de verre. «Les pièces métalliques posent problème pour le recyclage du verre.»

Les lampes taxées méritent quant à elles d'être recyclées. Elles contiennent plusieurs polluants: du mercure, des poussières de métaux et des gaz rares. Ces substances devraient être recyclées. Mais ces lampes ne sont pas à proscrire pour autant: «Il faut continuer à les utiliser, elles permettent d'économiser énormément d'énergie, et ne contiennent que de très faibles quantités de polluants», explique Hans-Peter Fahrni chef de la division déchets à l'Office fédéral de l'environnement, des forêts et du paysage.

En clair : comme ces ampoules résistent plus longtemps à l'usage, nos voisins hélvétiques éviteront que le casse-tête de leur élimination ne se présente trop tôt.