Syctom : quid des fumées d'incinération ??
Dans les unités du Syndicat intercommunal de traitement et de valorisation des ordures ménagères de l'agglomération parisienne, 2 techniques de traitement des fumées d'incinération sont utilisées : le traitement par voie humide (Ivry-Paris XIII, Saint-Ouen) et par voie sèche (Issèane). Conformément à la législation, une surveillance est opérée au moyen du contrôle en continu des fumées par l'exploitant de chaque centre. Elle est complétée par des analyses semestrielles réalisées par un laboratoire indépendant...
Au-delà de ces exigences réglementaires et conformément à sa politique de réduction des nuisances liées à son activité, le Syctom fait réaliser, chaque trimestre et pour chacun de ses unités, une campagne supplémentaire d'analyses par un laboratoire agréé dont les résultats sont notamment diffusés sur son site Internet : www.syctom-paris.fr.
Première étape du traitement des fumées : les poussières d'incinération sont piégés par des électrofiltres qui, grâce à un champ magnétique, agissent comme des aspirateurs. Une fois récupérées, elles sont envoyées en centre d'enfouissement technique. Avec ce système, les fumées sont débarrassées à plus de 99% de leurs poussières.
Le traitement diffère ensuite selon le centre :
Pour la voie humide, les fumées cheminent dans un dédale de grands tuyaux où elles sont lavées à travers un filtre formé de fines particules d'eau mélangées à de la chaux pour capter les polluants acides et les métaux lourds ; l'eau récupérée est traitée avant sa sortir du centre.
Pour la voie sèche : à Isséane, après injection de réactifs (bicarbonate de sodium et coke de lignite), les fumées passent dans des filtres à manches qui retiennent les polluants acides et les métaux lourds ; les PSR (Produits Sodiques Résiduaires) sont évacués.
Troisième et dernière étape : un dispositif, dit de "réduction catalytique", complète le traitement d'épuration des fumées en les faisant circuler entre de grosses "galettes" : les catalyseurs. Cela permet de renforcer la destruction des dioxines et furannes, tout en piégeant les oxydes d'azote.
Cet article est à lire en complément de notre précédente dépêche : OMR parisiennes : chaud devant !....