La Société d'Environnement Polynésien, société d'économie mixte, a été créée à l'initiative de la Polynésie française à la fin 1997. Elle a pour principale mission l'étude et la mise en œuvre des opérations de traitement des déchets ménagers et industriels. C'est ainsi qu'elle s'est vue confier la mise en place de la collecte sélective, la construction et l'exploitation du Centre de Recyclage et de transfert de Motu Uta, du CET de Paihoro, et des stations de transfert de la Punaruu et de Moorea. Or, aujourd'hui, sa situation financière est délicate. Un trou de 661 miilions de FCP est à combler et les collectivités locales n'en ont pas les moyens....
En Polynésie française aussi la gestion des déchets coûte chère et les collectivités locales doivent faire face à ces nouveaux enjeux. Or, la SEP a un problème de recouvrement auprès des 12 communes des îles du vent qui sont intégrées au dispositif de tri sélectif. Les impayés pour l'utilisation du cet de Paihoro et du centre de recyclage de Motu Uta s'élèvent à plus de 660 millions de FCP au 31 mai 2010. Et, certaines communes en difficultés n'ont pas honoré leurs engagements depuis plusieurs exercices. Cela représente un déficit de plus de 390 millions FCP.
Suite à une réunion avec les pouvoirs publics, des "négociations seront menées avec les communes, au cas par cas, pour étaler le remboursement de la dette sur deux ou trois ans”. Ensuite, concernant le financement par le Fonds Intercommunal de Péréquation qui est arrêté pour raisons de restrictions budgétaires en 2010 ( en moyenne 250 millions FCP/an), ce problème va être de nouveau débattu au sein du comité des finances locales.
Par contre de ces difficultés budgétaires, il ressort un point positif, la prise de conscience par les collectivités locales de leur responsabilité en matière de collecte et de traitement des déchets. Du coup, elles demandent au ministère de travailler sur les possibilités de transformation du dispositif SEP vers un système où elles peuvent assurer elles-mêmes leurs compétences. De quoi, à permettre l'élaboration d'un schéma de gestion des déchets à l'échelle de la Polynésie française.
à suivre...