Tamara : Une solution pour traiter les plastiques issus des DEEE contenant des retardateurs de flamme bromés
Les dix dernières années ont vu une évolution rapide dans la conception des équipements électriques et électroniques. Les plastiques ont largement contribué à ce développement en répondant aux nombreuses exigences telles que la fiabilité, la résistance, la légèreté, la miniaturisation et la réduction des coûts… Le point avec Christine Dubosclard, du Syndicat des Producteurs de matières plastiques.
Cette évolution rapide des technologies a entraîné non seulement une réduction de la durée de vie des matériels électriques et électroniques, mais aussi une augmentation de la complexité de leur structures et compositions. Pour des raisons de sécurité en cas d’incendie, et pour se conformer aux réglementations, les plastiques peuvent contenir des retardateurs de flamme. La présence de ces retardateurs de flamme doit être prise en compte dans la gestion des déchets, notamment dans le choix d’un procédé de valorisation éco-efficace.
Des essais impliquant des déchets de produits électriques et électroniques contenant des retardateurs de flamme bromés ont démontré que la valorisation énergétique était une solution éco-efficace, répondant aux réglementations sur les émissions les plus strictes.
Cette solution doit être privilégiée lorsque les procédés de recyclage ne sont pas réalisables ou lorsque la qualité des produits issus des déchets ne répond plus aux nouvelles exigences réglementaires.
Des essais complémentaires ont été réalisés pour évaluer l’impact de l’introduction de quantités de plus en plus importantes de plastiques contenant des retardateurs de flammes bromés dans des unités de valorisation énergétique.
Cette étude a été conduite sur l’unité pilote de combustion des déchets solides municipaux (Tamara) à Karlsruhe. Elle a démontré que, dans une unité équipée de système de lavage efficace, le recyclage du brome issu des déchets plastiques est techniquement possible. Il est possible d’ajouter jusqu’à 3% de plastiques contenant des retardateurs de flammes bromés dans une unité de traitement des ordures ménagères sans risque.
Les résultats de cette étude permettent de répondre aux exigences de la directive sur la gestion des déchets électriques et électroniques, à savoir l’abandon progressif de la mise en décharge des déchets et le développement de différentes techniques de valorisation pour atteindre les objectifs fixés par la directive.
Si ce sujet vous intéresse : cette étude, rédigée en anglais, est disponible sur http://www.apme.org/ .