Textile : un recycleur filerait un mauvais coton

Le 15/05/2015 à 16:24  

Textile : un recycleur filerait un mauvais coton

recyclage textile Une entreprise établie dans le Gard aurait maille à partir avec les instances judiciaires : plusieurs cadres auraient été très récemment entendus, tandis que le dirigeant aurait passé une paire de jours en garde à vue…

Implantée principalement en Languedoc, Roussillon, Rhône Alpes et PACA, ayant pour objet la lutte contre l'exclusion des personnes en difficultés, par la création de postes et d'emplois dans le secteur de la collecte, du tri, de la valorisation des vêtements, de chaussures, linge de maison et autres jouets auprès des donateurs, l’entreprise avait opté, depuis sa création il y a 17 ans, pour une démarche qui cumule une politique sociale et une réduction des déchets enfouis ou incinérés, permettant ainsi aux collectivités de réduire leurs coûts de traitement d’autant, tout en apportant des financements supplémentaires aux associations caritatives œuvrant localement, en leur achetant au meilleur prix leurs collectes en fonction de la qualité des apports.

Créée en 1998, sous la forme d'une association d'insertion de personnes en difficultés, Philtex and Recycling a pris la forme juridique d'une Sarl, il y a 10 ans, forme juridique plus adaptée à sa forte croissance et à sa diversification géographique.
Sauf que la société Philtex aurait brutalement changé de cap et de manière de faire : son dirigeant Philipe Gadea, ainsi que plusieurs cadres de l’entreprise, seraient impliqués dans des histoires qui chiffonnent évidemment les autorités administratives, policières et judiciaires, ce qui a donné lieu à une mise en examen signifiée fin avril.

 Interrogés dans le cadre d'une enquête pénale, pour prise illégale d'intérêts, émission de fausses factures, faux en écriture, vol en bande organisée, travail dissimulé, escroquerie à l'assurance et autres questionnements du même type, la pérennité de l’entreprise de recyclage pourrait être remise en cause… si les présomptions s’avéraient exactes… Pour l'heure l'enquête est en cours.  Gageons que tout rentrera dans l'ordre rapidement, la présomption d'innocence restant de mise. Ayant signé plusieurs conventions d’importance avec des collectivités locales, celles-ci seraient en effet caduques si le dirigeant était jugé coupable, le code des marchés publics ne plaisantant pas avec ce genre d’affaires...