Trafic Aérien : une gestion efficace est de la responsabilité environnementale de tous

Le 13/02/2007 à 17:30  

Trafic Aérien : une gestion efficace est de la responsabilité environnementale de tous

Avion qui roule Dans un discours donné lors d’une conférence du CANSO, Civil Air Navigation Services Organization, à Maastricht aux Pays-Bas, l’Association du transport aérien international (IATA) appelle à des changements dans la gestion du trafic aérien pour encore améliorer les bonnes performances de l’aviation... Et dans ce domaine, chaque minute compte...

« Chaque minute de vol que nous pouvons économiser, réduit la consommation de kérosène d’environ 62 litres et les émissions de CO2 de 160 kilos. Les gouvernements sont rapides à rendre les vacances plus chères au nom de l’environnement en introduisant de nouvelles taxes. Mais ils sont lents à améliorer les infrastructures. Il serait temps qu’ils réalisent ce que peut faire comme différence une minute », a déclaré Giovanni Bisignani, Directeur Général et Chef de la Direction de l’IATA.

« Le Panel Intergouvernemental sur le Changement Climatique (IPCC) estime qu’il y aurait 12 % d’inefficacité dans la gestion globale du trafic aérien. Cela se traduit par 73 millions de tonnes d’émissions en trop de CO2 gaspillés et presque 13,5 milliards de dollars de coûts perdus. La tâche de l’IATA d’optimiser 350 routes aériennes en 2006 a permis d’économiser 6 millions de tonnes de CO2. Mais ce n’est que la face immergée de l’iceberg. Il y a des problèmes sur tous les continents. L’approche vers Hong Kong dure 25 minutes de trop par rapport au temps réellement nécessaire. Voler de Sao Paulo à Lima est trop long de 9 minutes. Entre Johannesburg et Londres, il y a 10 minutes de trop. Et entre Manille et le Japon il y a également 5 minutes de trop. L’optimisation des routes aériennes ne devrait pas être un combat. C’est une situation gagnante pour le passager et pour l’environnement », a-t-il ajouté.

Giovanni Bisignani a également montré du doigt l’échec de l’Europe à mettre en place un Ciel Unique Européen. « C’est le plus gros problème de l’Europe. L’Europe a une monnaie unique principale mais 34 fournisseurs de services de navigation aérienne. Cela coûte 3,3 milliards d’Euros aux compagnies. Et cela coûte 12 millions de tonnes de CO2 à l’environnement. Le temps des excuses est terminé. Les solutions techniques existent. C’est simplement une question de volonté politique », a également déclaré Giovanni Bisignani.
Un Ciel Unique Européen aiderait également à réduire les 18 millions de minutes de retard que les voyageurs européens ont subi en 2006. « C’est l’équivalent de 35 appareils totalement improductifs sur une année. Avec une hausse du nombre de passagers européens au-dessus des prévisions, il est urgent de porter une attention à la capacité des infrastructures », a précisé Giovanni Bisignani.

Les commentaires de Giovanni Bisignani sont tirés d’un discours abordant les priorités clés pour une nouvelle génération de systèmes de gestion du trafic aérien. Le texte complet sur la sûreté, l’harmonisation, la compétitivité et les questions de capacité mais aussi d’environnement peut être lus sur www.iata.org