Traitement des déchets : Aucun compromis lorsqu’il s’agit de santé


Denis Gasquet, Directeur général d’Onyx et Directeur général adjoint de Veolia Environnement nous livre son point de vue…

Ce sondage montre bien que l’opinion publique n’est plus autant préoccupée par le problème des déchets parce qu’elle sait que les systèmes de collecte et de traitement sont aujourd’hui bien rodés, bien équilibrés.

L’inquiétude se manifeste plus sur le sujet de la protection sanitaire ou sur celui de la transparence.
Le citoyen veut savoir ce qui se fait dans les installations de traitement, comprendre les enjeux du recyclage. Si dans d’autres services publics, c’est l’équilibre global du système qui est en jeu, ici, nous avons une autre priorité, celle du développement durable.
Tous ensemble, avec nos partenaires publics, nos clients, les élus qui sont les maîtres d’ouvrage de l’ensemble des systèmes, nous devons, sans perdre de vue cette priorité transversale, rationaliser les coûts de la gestion des déchets. Si cette exigence n’est pas perçue fortement par le grand public, elle l’est beaucoup plus par les professionnels au sens large du terme. Aussi, il nous faut éviter que l’ensemble de nos démarches ne fasse émerger des angoisses supplémentaires dans le grand public.
Cela ne signifie pas pour autant qu’il faille pratiquer la politique de l’autruche et ne pas affronter et traiter nos problèmes. De plus, le financement du service public des déchets est tellement segmenté et compliqué que son approche et son explication sont loin d’être évidentes.
Aujourd’hui, si nous voulons analyser et mettre en perspective l’évolution de la collecte et du traitement des déchets, nous nous apercevons qu’il y eu une phase d’accélération sur les 15 dernières années. Beaucoup de problèmes ont été résolus, dans le cadre général d’une évolution forte à la fois des techniques et des réglementations.



Dans le sondage, nous voyons bien que 

Pourra-t-on persévérer dans un système aussi luxueux en terme de confort de service pour l’usager ?

S’ils ont répondu majoritairement oui, cela ne signifie pas qu’ils sont quotidiennement prêts à l’accepter… Nous avons fait des choix publics en France, qui sont plus coûteux que ceux faits pour la gestion des déchets dans d’autres pays, comme dans les pays du sud où les points d’apport volontaires sont plus nombreux dans certaines grandes villes et bien sûr moins coûteux en logistique. Dans les pays du Nord, ce sont les fréquences de collectes qui sont moindres qu’en France.


Avec les maîtres d’ouvrage, les pouvoirs publics, on peut imaginer ce que sera le futur de la gestion des déchets pour l’inscrire dans le concept du développement durable et concilier l’équilibre environnemental, sociétal et social dans une vision à long terme.
