Traitement des déchets : des investissements à la hausse
66% des communes et groupements de plus de 700 habitants prévoient une hausse de leurs investissements pour le traitement des déchets d’ici à 2011. C’est ce qui ressort de la troisième étude «Ecoloc» (2006) menée par le BIPE, en partenariat avec l’Ademe et la Caisse des dépôts, révèle que l’eau et les déchets restent les principaux domaines d’investissement «environnement» que prévoient de réaliser les responsables de collectivités territoriales d’ici à 2011...
Raisons qui président à ces choix, selon cette enquête, qui vise les communes et groupements de communes de plus de 700 habitants : les obligations de mise en conformité avec les réglementations environnementales, qui nécessitent encore d’importants efforts d’équipement, la mise en place de l’intercommunalité à fiscalité propre, qui permet de relayer de lourds programmes d’investissement communaux, les besoins en équipements neufs ou en renouvellement d’équipements vétustes ou inadaptés, et la bonne santé financière des collectivités locales.
C’est la gestion des déchets (traitement et collecte) et de l’eau et de l’assainissement qui arrivent toujours en tête des priorités d’investissement «environnement» de l’ensemble des collectivités locales à court et à moyen terme.
Ainsi, la part des collectivités qui anticipent une hausse tendancielle de leurs investissements d’ici 2011 est de 66% pour le traitement des déchets, 63 % pour l’eau potable, 60 % pour l’assainissement-épuration et 57% pour la collecte des déchets. Pour respectivement 19%, 16%, 22% et 13% des collectivités répondantes, cette hausse serait supérieure à 5% par an. Il s’agit de rattraper le retard accumulé sur les échéances réglementaires imposées par les lois sur l’eau de janvier 1992 et sur les déchets de juillet 1992, retard qu’un effort d’équipement soutenu depuis une quinzaine d’années n’a pas pu juguler. L’enquête montre que cette mise en conformité prendra plus de cinq ans encore et, sans doute, une dizaine d’années dans de nombreux cas.
Par ailleurs la production décentralisée d’énergie et le développement des énergies renouvelables devient une préoccupation forte des collectivités dont 51% envisagent une hausse des investissements à l’horizon de 2011 (15% une hausse supérieure à 5%). De même pour l’enfouissement des lignes électriques avec 51% d’entre elles, mais seulement 8% envisagent une hausse supérieure à 5%.
Enfin, deux domaines font l’objet d’une attention croissante de la part des collectivités locales: la lutte contre le bruit et la lutte contre la pollution de l’air, citées toutes deux comme prioritaires par 31% d’entre elles. Or, dans la précédente enquête, elles n’étaient, respectivement, que de 25% et 18% pour une perspective à l’horizon 2009.
De plus, une proportion plus importante d’entre elles déclare envisager des investissements en hausse de plus de 5% par an d’ici 2011, soit respectivement, 7% et 6% actuellement, contre 2% et 1% dans l’enquête de 2004.
L'étude Ecoloc a été réalisée pour la première fois en partenariat avec l’AMF en 2006.
Pour accéder à l’étude complète, cliquez ici.