Traitement des fumées : L’exemplarité des verreries italiennes

Le 04/08/2004 à 11:33  

Traitement des fumées : L’exemplarité des verreries italiennes
Epuration des fumées Stein Heurtey, acteur important dans la fourniture de fours de fusion, a racheté à Solios Environnement (anciennement Procedair), ses activités de traitement de fumées pour les applications verrières. Cette activité d’épuration des fumées issues de la combustion au sein du four trouve ainsi naturellement sa place dans la division Verre et Environnement de Stein Heurtey, qui est désormais en mesure de proposer des ensembles thermiques complets intégrant les normes de rejets le plus strictes (directive européenne IPPC 96/61/EC), pour le verre plat, le verre creux et les verres spéciaux…

Selon cette directive, l’industrie verrière doit utiliser la "meilleure technologie applicable" (ou BAT, best available technology) pour traiter les rejets de poussières et de gaz polluants (Sox, HCI, HF, Nox, métaux lourds). L’arrêté du 12 mars 2003 reprend les seuils limites d’émissions pour la France. Ces dispositions s’appliquent à l’ensemble des sites verriers qui doivent mettre aux normes leurs unités, ainsi qu’aux reconstructions de fours et, bien entendu, aux nouvelles lignes…
Dès novembre 1999, les autorités italiennes ont demandé aux verriers nationaux d’appliquer les contraintes environnementales européennes ; aujourd’hui, la plupart des sites italiens sont équipés d’installations de traitement des gaz acides et dépoussiérage.

D’ailleurs, Stein Heurtey compte aujourd’hui 4 références d’unités de dépollution clés en main mises en route en 2002.

Elles concernent, pour le verre float l’usine de Flovetro à San Salvo (450 tonnes/jour) et celle de Saint-Gobain à Pise (600 tonnes/jour) ; performance notable, cette dernière traite également les fumées d’un four à verre imprimé (200 tonnes/jour) sur le même électrofiltre.

Ces installations respectent les niveaux de rejets exigeants demandés (poussières < 20 mg/Nm3, Sox < 300 mg/Nm3, HCI < 15 mg/Nm3).

Elles utilisent la technologie du procédé sec (réacteur à lit fluidisé suivi d’un électrofiltre) et offrent une grande souplesse à l’exploitant car elles sont conçues pour fonctionner, soit avec de la chaux hydratée, soit avec du bicarbonate de sodium comme réactif pour neutraliser les gaz acides.

Les facilités sont déjà prévues pour permettre l’implantation future du traitement des Nox par voie catalytique, suivant l’évolution probable des normes d’émissions ; en effet, le procédé de dépollution est généralement prévu sur la durée d’une ou deux campagnes de four, et se doit donc d’être évolutif en optimisant dès sa conception les coûts d’investissement tout en intégrant les frais d’exploitation et de maintenance ainsi que les contraintes d’implantation lors d’éventuelles extensions.

Pour le verre creux, Stein Heurtey a également livré une unité de dépollution centralisée qui traite les deux fours (2 x 200 tonnes/jour) de VE-ME à Castellana Grotte et une autre pour le four de Avir à Bari (350 tonnes/jour).

Ainsi, les bonnes performances obtenues en Italie laissent escompter le même succès en Europe et en particulier sur le sol français où la plupart des appels d’offres sont aujourd’hui lancés.

Source : Institut du verre