Transition énergétique : Europlasma va aider Arcelor Mittal
Ce projet a pour objectif de valider à l’échelle pré-industrielle, puis de déployer à l’échelle industrielle, une solution plasma permettant à la production sidérurgique de s’adapter aux enjeux de la transition énergétique en réduisant son empreinte carbone.
Le Secrétariat Général Pour l’Investissement (SGPI) participe financièrement à ce projet au titre du Programme d’Investissements d’Avenir.
La solution plasma proposée par Europlasma aura un double objectif : réduire drastiquement les émissions de CO2 par la réutilisation du carbone des gaz (environ 90 à 180 Kg de CO2 en moins par tonne d’acier produite), mais également réduire la consommation d’énergie fossile du haut fourneau par le reformage et la valorisation des gaz de procédé.
Le système proposé consiste à injecter les gaz issus de hauts fourneaux (riches en CO2, et contenant du CH4) dans un réacteur de type Turboplasma permettant, après craquage et reformage des molécules, de générer du gaz de synthèse propre et directement valorisable. Ce syngaz propre (CO + H2) à haute valeur énergétique, similaire à celui produit par CHO Power, peut ensuite être réinjecté dans les hauts fourneaux, diminuant ainsi d’autant la consommation de carburant fossile.
Après une phase d’études et d’essais concluants menés depuis 2015, et à l’issue de la signature définitive de l’accord de Consortium avec l’ensemble des parties prenantes au projet IGAR, la pré- industrialisation du procédé pourra être engagée.
Compte tenu de la production sidérurgique européenne, le déploiement de cette solution plasma permettrait d’éviter le rejet dans l’atmosphère de 10 à 20 millions de tonnes de CO2 par an.
En cherchant à réduire son empreinte carbone, Arcelor Mittal participe à la transition énergétique souhaitée par les pouvoirs publics et pérennise la rentabilité de ses installations, en particulier en Europe. En tout état de cause, l'engagement du sidérurgiste témoigne de nouveau de l’intérêt des industriels pour la technologie plasma, et consacre les efforts d’innovation portés par le Français sur la réduction de l’empreinte carbone. Europlasma réfléchit à l’extension de cette solution plasma à d’autres industries émettrices de CO2, comme par exemple les centrales à charbon.