L’entreprise créée au tout début des années 50, restée familiale, est dirigée par Marc Deroo, aujourd'hui âgé de 65 ans et a deux spécialités : le transport par camions et le recyclage des papiers cartons. Paprec, qui dispose d'ores et déjà de plusieurs établissements dans les Hauts de France, ne voyait pas d'un mauvais œil l'idée de renforcer son maillage et ses activités au nord de Paris. Les deux dirigeants ont fait affaire et Deroo, qui emploie plus de 300 collaborateurs, recycle 160 000 tonnes par an, vient grossir les rangs des effectifs employés par Jean-Luc Petithugunin…
Deux ans plus tard, il décédait ce qui a « obligé » son fils Bernard, à reprendre le flambeau : c'est lui qui développera l'affaire paternelle, profitant à fond de la bonne santé de l'industrie, ce qui favorise aussi, le développement des transports routiers. Dans le courant des années 70, l'entreprise compte une cinquantaine de chauffeurs, les papeteries cartonneries sont de plus en plus gourmandes et Deroo prospère...
Marc Deroo, petit fils du fondateur, rentre à son tour dans l'affaire en 1977 et en deviendra le « patron » en 1992, poursuivra l'oeuvre de ses ascendants et développera l'entreprise qui emploie à ce jour 310 collaborateurs dont 240 chauffeurs (et tracteurs, pour 350 remorques), 10 personnes chargées de l’exploitation et 30 employés pour la partir « recyclage », l'ensemble des activités générant un chiffre d'affaires de 48 millions d'euros annuels dont 50% environ pour la partie recyclage : le site traite 10 à 11 000 tonnes par mois de papiers et cartons récupérés, et environ 300 tonnes mensuelles de ferrailles...
Avec l'acquisition de Coved il y a presque un an, le groupe Paprec était passé à 200 agences sur le territoire, mais disposait aussi et désormais de centres d'enfouissement qui renforçaient son indépendance au regard de la gestion des des inévitables déchets ultimes ; puis, le groupe a acquis Ikos Environnement, en 2018, une opération qui lui permet d'élargir ses capacités d'enfouissement, mais également de mettre le pied dans un secteur jusque là inexistant au regard de ses activités historiques : la méthanisation.
L'acquisition de Deroo répond à une logique similaire : asseoir sa présence dans les Hauts-de-France, en ajoutant à l'existant, à savoir les trois usines de recyclage situées à Béthune, Harnes, et Quesnoy-sur-Deule, un quatrième site, installé à Wizernes et recyclant chaque année environ 160 000 tonnes de matières recyclables, mais en outre étendre le portefeuille de compétences du groupe, avec le volet transport, domaine d'excellence de Deroo grâce à ses 230 chauffeurs qui sillonnent la région et les pays limitrophes, alors que Paprec passe souvent par des prestataires...
Grâce à ces quatre usines de recyclage, auxquelles il convient d'ajouter un centre d'expertise modèle à Pont-Sainte-Maxence (dans l'Oise), une Installation de stockage de déchets non dangereux à Bimont (dans le Pas-de-Calais) et six sites Coved Environnement, ce sont désormais plus de 1000 personnes du groupe Paprec qui travaillent en région Hauts-de-France au service du traitement des déchets et du recyclage des matière recyclables.
Trois canditats au rachat, dont Paprec, qui a pour habitude de reprendre le personnel...
« Les appels d'offres sont désormais souvent nationaux et multi-matériaux : pour répondre, il fallait que nous nous adossions à un groupe important , car dans le transport et la récupération, il y a beaucoup de concurrence »… étant entendu que le devenir du personnel était une question centrale : « je voulais aussi assurer un avenir à nos salariés, il était important pour moi de trouver un bon partenaire », justifie Marc Deroo, qui restera gestionnaire de sa société, en particulier de la partie transports, tandis que son fis Gauthier, continuera de s’occuper du recyclage, « pour assurer une transition réussie »...