Tri des pneus usagés : la filière s'industrialise
Un trieur professionnel peut manipuler 1 500 pneus par jour. Un aménagement ergonome des postes de tri est donc devenu indispensable. Cette nécessité figure dans le cahier des charges des collecteurs Aliapur 2011-2013 ; ils devront tous être équipés au 30 juin prochain...
L'an passé, lors de son appel d’offres pour le renouvellement de ses prestataires, Aliapur a travaillé sur de nouveaux critères pour le tri des pneus : tout collecteur doit désormais disposer d’une chaîne de tri professionnalisée. Celle-ci doit être placée à l’abri et répondre à 2 critères : être adaptée aux volumes de pneus traités sur le site et, surtout, être ergonome afin de limiter la manutention répétitive de charges lourdes.
"Il s’agit de tenir compte du degré de pénibilité du travail et d’éviter d’exposer les trieurs aux pathologies liées aux troubles musculosquelettiques (muscles, tendons, nerfs). Un pneu de voiture pesant en moyenne plus de 7,5 kg et un trieur pouvant manipuler jusqu’à 1 500 pneus par jour (plus de 11 tonnes), la mécanisation du tri est ainsi devenue une condition de travail indispensable doublée d’une nécessaire exigence technique", explique Aliapur sur son site web.
Sur les 35 collecteurs retenus pour la période 2011-2013, environ un quart a anticipé le cahier des charges d’Aliapur avec des chaînes de tri déjà fonctionnelles. Certains ont opté pour des tables de tri, d’autres pour des tapis roulants, mais tous ont aménagé ces postes de travail en concertation avec les trieurs eux-mêmes. "Au-delà de la préservation du capital humain des entreprises, cette démarche s’inscrit aussi dans un schéma d’industrialisation de la filière, puisqu’elle permet de gagner en rapidité et en efficacité dans le tri des pneus. Au 30 juin 2011, tous les sites de collecte devront être dotés d’une chaîne de tri opérationnelle, y compris chez les sous-traitants des prestataires en titre", précise Aliapur.