Tri : le centre de Montréal menacé de fermeture !

Le 03/02/2009 à 11:23  

Tri : le centre de Montréal menacé de fermeture !
situation de crise La crise mondiale est vraiment partout et touche tous les secteurs... Malgré les mesures annoncées cette semaine par le gouvernement du Québec pour assurer la pérennité du système de recyclage dans la province, l'avenir du plus important centre de tri du Québec, situé à Montréal et exploité par Rebuts Solides Canadiens (RSC), demeure plus qu'incertain...

"L'effondrement des marchés des matières recyclées, découlant de la récession internationale et de la crise financière mondiale, fait en sorte que RSC perd depuis 3 mois des sommes substantielles, l'entreprise ne pouvant plus compter sur les revenus attendus de la vente des matières recyclées pour couvrir ses frais d'exploitation", déclare M. Pierre Lemoine, Président Directeur Général de RSC. "Sans une réouverture rapide des contrats conclus avec la Ville de Montréal et la Ville de Laval, et tenant compte que le redressement des marchés des matières recyclées n'est pas prévu avant plusieurs mois, RSC se verra dans l'obligation de remettre en question le maintien de cette installation fortement déficitaire".

Le centre de tri concerné emploie une centaine de personnes et traite la quasi-totalité des matières recyclables du Grand Montréal (près de 3,5 millions de personnes). Il s'agit d'un des centres les plus modernes et efficaces en Amérique du Nord. Doté d'équipements à la fine pointe de la technologie, il a fait l'objet au fil des ans d'investissements importants, dont un investissement de plusieurs millions de dollars en 2008. Au sein du Groupe français Tiru, les installations de Montréal sont une référence en matière de technologies et de performance.

matières résiduelles Ne pouvant presque plus trouver de débouchés pour les matières recyclables (papier, carton, plastique et métal), RSC est maintenant contrainte de les entreposer, afin d'éviter qu'elles ne se retrouvent dans les sites d'enfouissement. A elles seules, 15 000 à 20 000 tonnes de papier occupent actuellement une superficie de 7 650 m².

"Notre seul espoir est maintenant que les municipalités acceptent, ainsi que le gouvernement s'apprête à le leur permettre, de rouvrir les contrats conclus lorsque personne ne pouvait prévoir une telle crise mondiale dont les effets menacent maintenant les acquis des 2 dernières décennies en matière de recyclage. Sans cette ouverture des municipalités, c'est la pièce maîtresse du système de recyclage, c'est-à-dire le tri des matières résiduelles en vue de leur réutilisation industrielle, qui est menacé de disparaître", conclut M. Lemoine.