UE : le Parlement se soucie de l'environnement
Le Parlement européen est une vaste institution, avec plus de 700 députés et plus de 6 000 collaborateurs. Ses activités quotidiennes prennent place dans 23 bâtiments à Bruxelles, Strasbourg et au Luxembourg. Avec 3 lieux de travail et des députés originaires de tout le continent, c'est également un parlement qui se déplace beaucoup. Comment concilier ces contraintes avec le respect de l'environnement ?...
La somme des personnes travaillant au Parlement européen (en comptant les journalistes, les visiteurs, les lobbyistes, etc.) atteint le chiffre de 10 000 pendant les pics d'activité. Les nombreux déplacements sont indispensables et contribuent à la facture énergétique. Ceux-ci sont d'ailleurs multiples et variés : de Bruxelles vers Strasbourg bien sûr, mais aussi vers les circonscriptions des députés européens pour qu'ils restent en contact avec leurs électeurs, ou encore ceux des nombreuses délégations dont les missions à l'étranger sont indispensables.
Le Parlement européen n'est pas encore au niveau zéro des émissions de CO2 mais il met tout en oeuvre pour réduire son empreinte carbonique de 30% d'ici à 2020. Les bâtiments les plus récents sont truffés d'éco-technologies et la future extension du bâtiment Adenauer à Luxembourg sera parmi les plus écologiques au monde : géothermie, panneaux photovoltaïques, bio-fuel... Toute une panoplie sera ainsi mise en oeuvre pour réduire les consommations d'énergie.
2019 : telle est l'échéance à respecter pour que l'ensemble du parc immobilier du Parlement européen soit au niveau "zéro énergie", c'est à dire que les 23 immeubles produisent autant d'énergie qu'ils en consomment. C'est l'application pratique des recommandations du Parlement, qui transforme ainsi ses discours en actes : nouvelles technologies et changement des mentalités permettent de réduire les consommations d'énergie et les émissions de CO2. Voici les principales mesures environnementales en vigueur au sein du Parlement :
depuis janvier 2008, 100% de l'électricité consommée est "verte" ;
90% des ordinateurs ont des écrans plats à basse consommation ;
les ordinateurs et les lampes s'éteignent automatiquement le soir ;
les imprimantes sont recto-verso ;
le personnel est encouragé à utiliser les transports en communs, des vélos sont mis à disposition pour les déplacements entre les bâtiments des différentes institutions ;
le nombre de missions, donc de déplacements, est réduit, notamment grâce au recours aux visioconférences ;
plus de 50% des déchets produits sont recyclés ou biodégradables ;
les appels d'offre pour les achats ou les prestations de service contiennent systématiquement des clauses de respect de l'environnement.
Et ce n'est qu'un début... Loin de se voiler la face, le Parlement européen a identifié les marges d'amélioration possible :
les systèmes de chauffage, d'air conditionné et l'isolation des bâtiments doivent être améliorés ;
les voitures officielles doivent être remplacées par des véhicules hybrides ou moins polluants ;
des déplacements quotidiens plus écologiques pour le personnel (covoiturage, véhicules personnels moins polluants, etc.).