Ulcos (Ultra-Low CO2 Steelmaking) est un consortium européen de recherche et développement qui vise à développer un procédé de production d’acier permettant de diminuer significativement les émissions de CO2. Ce groupement rassemble une cinquantaine d’organisations de 15 pays européens, dont 10 entreprises sidérurgiques et minière, ArcelorMittal, ThyssenKrupp, Corus, LKAB, Saarstahl, Dilling, Riva, voestalpine, SSAB, Ruukki et d’autres industriels comme Air Liquide et des laboratoires comme le BRGM...
A l’issue des démarches d’information et de concertation et sous réserve d’approbation par les autorités compétentes et d’obtention des financements requis, le projet de recyclage et captage sera mis en oeuvre à l’usine d’ArcelorMittal à Florange.
La technologie apportée par Air Liquide, associée au haut fourneau à recyclage contribue à réduire la consommation de carbone et donc les émissions de CO2 qui en résultent et à obtenir du CO2 suffisamment pur pour être stocké dans le sous-sol.
Cette technologie de rupture devrait offrir la possibilité, pour l’ensemble des hauts fourneaux sidérurgiques installés dans le monde, de réduire leurs émissions de CO2 de plus de 50%. Il s’agit donc d’un enjeu considérable pour la sidérurgie européenne, déjà soumise au système de quotas d’émissions de CO2 adopté par l’Union européenne pour lutter contre le réchauffement climatique (EU ETS).
Depuis 1975, l’industrie sidérurgique a réduit de 50% ses émissions de CO2. Afin de poursuivre ces progrès, la mise au point d’une technologie de rupture est nécessaire. Ceci constitue une priorité du secteur en Europe.
Soucieux de contribuer aux efforts pour lutter contre le changement climatique, ArcelorMittal, leader industriel du programme ULCOS, travaille sur le déploiement d’un pilote dans son usine d’Eisenhüttenstadt (est de l’Allemagne) et d’un démonstrateur industriel sur son site de Florange en Lorraine (nord-est de la France). Ces travaux permettront de valider le principe du captage de CO2 et du recyclage des gaz de haut fourneau. Le démonstrateur de Florange sera assorti d’un projet pionnier de transport et de stockage de CO2.
Au total, ce projet représente un investissement de l’ordre de 500 millions d’euros, dont une partie devrait provenir de subventions de l’Union européenne ainsi que des pays concernés comme celles de l’Ademe en France.