Un combustible à base de plastique et de biomasse

Le 16/03/2010 à 20:53  

Un combustible à base de plastique et de biomasse
déchets plastiques Au Japon, des chercheurs de l'Université de Shizuoka ont créé un nouveau combustible à base de déchets plastiques et agricoles, aux caractéristiques thermiques proches de celles du charbon. L'équipe, menée par le professeur Sako Takeshi, estime pouvoir arriver à un procédé de fabrication industriel d'ici 3 ans...

 Le principe est relativement simple : en brassant pendant 30 minutes les déchets plastiques et ceux issus de la biomasse dans de l'eau maintenue à forte pression (20 atmosphères) et à haute température (200°C), les chercheurs obtiennent des grains combustibles d'un diamètre de 1 à 5 millimètres. Ils les compriment ensuite pour obtenir des granulés. A l'arrivée, 1 tonne de déchets issus de la biomasse et 200 kg de plastiques permettent de fabriquer 400 kg de granulés.

 1 kg de granulés possède un pouvoir calorifique de 6 250 à 7 000 kcal (kilocalorie). Une valeur de l'ordre de celle du charbon (6 750 kcal/kg), mais avec un avantage non négligeable : selon les inventeurs, la combustion, contrairement à celle du charbon, ne dégage pas d'oxydes de soufre. Les quantités émises d'oxydes d'azote et de dioxines sont largement inférieures aux normes en vigueur au Japon pour les incinérateurs : 7,21 m3N/h (m3N : mètre cube normal) pour les oxydes d'azote et 0,1 ng-TEQ/m3N (Nanogramme Quantité d'Equivalent Toxique par mètre cube normal : unité qui permet d'exprimer la concentration en dioxines) pour les dioxines. Les cendres résultant de la combustion sont riches en phosphore et peuvent donc être utilisées comme engrais inorganique.

 Ce combustible peut être fabriqué à partir des déchets plastiques récupérés dans les supermarchés et des déchets non comestibles issus de l'agriculture, ressources abondantes au Japon. Son développement améliorerait donc l'indépendance énergétique du pays. Pour information, 27% de l'électricité japonaise est actuellement produite dans des centrales au charbon.

source : ADIT