Un inventaire national des sites miniers d'uranium sur le net

Le 16/07/2004 à 15:31  

Un inventaire national des sites miniers d'uranium sur le net

Site de Bessines C'est en mai 2001 que la dernière mine d'uranium française a fermé ses portes. Mais, de la fin de la seconde guerre mondiale aux années 80, ce sont près de 200 sites répartis sur 25 départements qui ont accueilli des activités liées au minerai d'uranium...

Même si l'IRSN (Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire) , dans le cadre de ses missions d'expertise et de surveillance de l'environnement, avait collecté des informations sur plusieurs de ces sites miniers, il est difficile d'avoir une idée précise de l'incidence environnementale globale de cette activité minière.
C'est pour combler ce manque d'information que le MEDD a demandé à l'IRSN de mettre en place le programme MIMAUSA (Mémoire et Impact des Mines d'Uranium: Synthèse et Archives).
La première étape de réalisation de ce programme, initié en 2003 en étroite collaboration avec la Cogema, vient de se concrétiser via la publication d'un inventaire national des sites miniers d'uranium. Il s'agit de faire un bilan des connaissances.
Cet inventaire comprend des fiches descriptives pour chaque site minier.
Une section concerne l'environnement des sites et fait état du stockage de résidus de traitement sur le site.
A cet égard, on notera qu'une dizaine de sites ont un stock relativement important en termes de quantités de résidus de traitement:
La concession des Balaures (Aveyron): 0,476 MT issues du traitement statique
La concession de Mailhac sur Benaize (Haute-Vienne): 1,7 MT issues principalement du traitement dynamique
La concession du Puy de Teldes (Cantal): 0,53 MT issues du traitement dynamique
La concession des Bois Noirs (Loire): 1,3MT issue du traitement dynamique
La concession de la Gartempe (Haute-Vienne): 1,5 MT issue du traitement dynamique
La concession de la Gartempe à Bessines (Haute-Vienne): 0,7 MT issue du traitement dynamique
La concession de la Gartempe à Bessines (Haute-Vienne): Sur le site industriel 20 MT dont 11,4 MT issues du traitement dynamique et 8,6 Mt issues du traitement statique (le CESAAM, Centre d'Etude et de Suivi des Anciennes Activités Minières qui gère les réaménagements et la surveillance post-réaménagement de tous les sites français uranifères et aurifères arrêtés est basée à Bessines).
La concession du Lodevois (Lodeve): 4,1MT issues du traitement dynamique
La concession Grandrieu (Lozere): 5,7 MT dont 1,7 MT issue du traitement dynamique et 4 MT issues du traitement statique
La concession de Clisson (Vendée): 11,2 MT dont 7,5 MT issues du traitement dynamique et 3,7 MT issues du traitement statique

La seconde étape du programme qui est en cours de réalisation correspond à des "études spécifiques" afin de complèter la connaissance des investigations de terrain sur certains sites le nécessitant

Pour en savoir plus: Inventaire de sites miniers français d'uranium