Ce n’est pas du jus de chaussette mais du jus provenant de nos poubelles qui sert de matière première à un recycleur de première ! Baudelet a encore frappé avec un produit destiné à nettoyer les vitrages … Pour sûr que ça risque de faire un tabac !
Il sont commercialisés depuis septembre : deux produits nouveaux fabriqués à partir de déchets, proposés dans le cadre d’une démarche poussée de recyclage.
En février dernier, Baudelet a racheté la société "Autrement bois", basée à Blendecques et en difficulté financière. Désormais installée à Aire au Port-de-Garlinghem, elle est à même de traiter un gisement annuel de bois non traités de 1 500 tonnes de bois de catégorie A, afin de produire 350 à 400 tonnes par an de briquettes...
Si ces briquettes de bois sont déjà connues, puisqu'il s'agit d'un combustible fabriqué à partir de copeaux séchés et compactés, il n’en est rien du tout nouveau lave-glace fabriqué à base de lixiviats…
« Le déchet est une ressource », rappelle Caroline Poissonnier, responsable de la communication chez Baudelet. Aussi, dès lors qu'une technique est au point, il est possbile de recycler beaucoup de ces déchets et parfois de manière inattendue attendue. Il en est ainsi, des lixiviats qui en l'occurrence, constituent l'un des ingrédients à la production d'un lave-glace pour les véhicules.
Baudelet traite 60 000 m³ de lixiviats par an par évaporation ou par osmose inversée. Cette dernière technique, par un système complexe de filtres, permet d'obtenir une eau propre et déminéralisée qui peut donc être renvoyée dans le milieu naturel, ou servir en interne, au sein de l'affinerie d'aluminium.
Mais on n'arrête pas le progrès! Elle a dorénavant un nouveau débouché. Avant la commercialisation, un an de tests sur les véhicules Baudelet! Et ça lave les glaces sans trace.
Environ 10 m³ ont été produits cette première année mais on « pense doubler, voire tripler la production », précise Benoît Dzierszinski, responsable d'exploitation pour le traitement des déchets.
Reste la réponse à la question que tout un chacun se pose : comment cela est-il possible? La « production du liquide nettoyant se fait à la demande puisqu'on recharge en fait, les points de vente, et de manière somme toite artisanale : un mélange sur le site de l'eau issue du traitement, de savon, d'alcool, de colorant et d'huile essentielle de pin pour l'odeur. Testé par un laboratoire, il est 100 % biodégradable, ce qui est unique sur le marché », complète Caroline Poissonnier.
Que des bons points! Biodégradable et limitant au strict minimum l'usage de l'emballage puisque le client conserve son bidon et le recharge dans les points de vente à un prix dégressif...
Sans compter que Baudelet rappelle que produire du lave glace n'est pas vraiment son métier... En revanche, c'est une belle manière de communiquer puisque le recycleur vend le produit à prix coûtant et valorise ainsi l'image du recyclage... Bien vu !