Une avancée en faveur de l'utilisation du chrome

Le 29/12/2006 à 18:17  

Une avancée en faveur de l'utilisation du chrome

chrome En Espagne, une équipe du CSIC (Consejo Superior de Investigaciones Científicas : Conseil Supérieur de Recherches Scientifiques) a mis tous ses neurones au service du traitement du chrome.... Elle a développé une nouvelle méthode, plus rapide et plus économique que celles existantes actuellement, permettant d'éliminer ce revêtement des pièces industrielles, et ceci sans polluer l'environnement ni altérer l'acier...

Ces travaux ont été réalisés par des chercheurs du Centre National de Recherches Métallurgiques, à Madrid. Ils ont ainsi imaginé la manière d'éliminer les couches de chrome recouvrant la base, pour ensuite convertir le chrome VI, généré durant le processus d'élimination, et toxique, en chrome III, non polluant. Ce projet a reçu l'aide financière de l'Association de l'Industrie de Navarre et de l'entreprise Tratamientos Térmicos Carreras, qui teste actuellement le système.

Le chrome est surtout utilisé dans l'industrie comme revêtement de pièces métalliques pour l'aviation, le ferroviaire et l'automobile, mais son application reste limitée dans le temps : quand les couches de nitrure de chrome commencent à s'abîmer, il devient nécessaire de les éliminer pour leur substituer de nouvelles couches. Auparavant, il n'existait pas de méthode industriellement viable et il fallait changer la pièce. Le nouveau système mis au point représente ainsi une économie de 30% sur le coût de fabrication de la pièce.
Afin de convertir le chrome VI en chrome III, les chercheurs ont créé une méthode de traitement des eaux résiduelles, qui réduit la concentration résiduelle du chrome hexavalent (chrome VI) à des valeurs inférieures à 0,01 ppm, limite exigée par les normes environnementales actuelles. Ce système permet de recycler des pièces industrielles protégées par ces revêtements, et entraîne également une économie énergétique et des matières premières.

Le chrome VI, classé comme substance cancérigène par l'OMS, peut provoquer des dommages permanents aux yeux, à la peau ou aux muqueuses. La nouvelle législation européenne sur les substances chimiques en a réduit l'usage à partir de 2007.

source : bulletins-electroniques.com